Né à Montréal en 1956, Rober Racine étudie la littérature au collège Sainte-Thérèse et poursuit une formation en histoire de l’art et du cinéma à l’Université de Montréal. Dès la fin des années 1970, il s’impose comme l’un des artistes multidisciplinaires les plus importants de sa génération au Canada. Musicien, écrivain, artiste visuel et performeur, il a élaboré une démarche ancrée dans une recherche où l’exécution compulsive devient libératrice d’une pensée incessante. En 1979, le Musée d’art contemporain de Montréal présentait l’installation et performance de l’artiste intitulée « Décomprendre le sourire d’une perle ». Depuis la fin des années 1970, l’artiste a présenté son œuvre au Canada, aux États-Unis, en Europe, au Japon et en Australie dans le cadre d’importantes manifestations de l’art contemporain telles que la Biennale de Venise (1990) et Documenta à Cassel (1992). Une importante rétrospective de son œuvre était organisée par le Musée des beaux-arts du Canada en 2001. L’artiste est lauréat du Prix Ozias-Leduc de la Fondation Émile Nelligan et du Prix Louis-Comtois (1999), parmi tant d’autres distinctions notables.
Description de l'oeuvre
Conçue en 1999 sous forme d’un projet sonore regroupant des haut-parleurs qui diffusent une voix féminine énonçant des noms d’étoiles de la Voie lactée, l’œuvre Spica a aussi été publiée sous une forme plus visuelle dans le magazine Parachute (1999) pour enfin être réalisée sous forme d’une murale en 2001, à l’occasion de l’exposition monographique de l’artiste au Musée des beaux-arts du Canada. En 1999, l’artiste entame un cycle d’œuvres inspirées d’une thématique lunaire, soulignant ainsi le trentième anniversaire des premiers pas de l’homme sur la lune. Fasciné par les étoiles et par l’espace depuis l’alunissage d’Apollo II, en 1969, il s’inspire d’une célèbre citation de l’astronaute Michael Collins pour créer Spica. Émerveillé, ce dernier se serait exclamé en posant les pieds sur la lune : « Les étoiles sont partout, même en dessous de moi! » (traduction libre). Cette citation est inscrite dans la section inférieure droite de la murale, entourée des noms d’étoiles sur un fond bleu qui évoque le ciel nocturne. Dans cette œuvre au thème enchanteur, l’artiste nous convie à vivre ce même vertige merveilleux qui libère l’esprit et incite le rêve.