

Born in Sept-Iles in 1977, Mathieu Lévesque graduated from Université du Québec à Montréal (UQAM) in visual and media arts (M.A. and B.A.) in addition to having studied art history. His artistic approach is inspired by the elementary constituents of painting and sculpture, the limits of the works, and the correspondences between art and architecture.

Description de l'oeuvre
Cette œuvre picturale en trois volets commémore le patrimoine architectural du quartier Golden Square Mile (Mille carré doré), où est située la station de métro. Les fines lignes gravées dans la surface représentent des fragments architecturaux calqués et tracés à partir d’archives photographiques et de gravures documentant des bâtiments du secteur, presque tous disparus.
Le secteur où se trouve aujourd’hui la station McGill a été surnommé Mille carré doré (Golden Square Mile) car sur une superficie d’environ un mille carré, il a abrité à compter des années 1800 les belles résidences des grands bourgeois de la communauté anglophone. Vers 1900, 70 % de toute la richesse du Canada appartenait à ces entrepreneurs, la plupart venant d’Écosse.
L’œuvre de la station McGill est structurée par des plans et des réseaux de fines lignes gravées dans la surface, qui représentent des fragments architecturaux calqués et tracés à partir d’archives photographiques et de gravures documentant des bâtiments du Golden Square Mile, presque tous disparus.
Parmi ces manoirs et ces maisons, une part des fragments dessinés proviennent de deux résidences ayant été habitées par James McGill. D’autres traits représentent des résidences ayant été tenues par les philanthropes Louis-Joseph Forget, Frédéric-Alfred Lallemand et William Cornelius Van Horne, ainsi que des bâtiments emblématiques du quartier.
L’œuvre est constituée de teintes complémentaires, afin d’illustrer l’identité montréalaise qui, bien que mixte, est souvent empreinte de dualités. Si la couleur dorée peut être associée au côté bourgeois du Golden Square Mile, le bleu du faux bronze rappelle les drapeaux du Québec et de l’Écosse.
Les trois tableaux ont été conçus afin que le spectateur puisse déchiffrer instinctivement le caractère architectural des formes, sans pour autant pouvoir les identifier au premier regard. C’est en prenant le temps d’observer l’œuvre progressivement, jour après jour, que les voyageurs du métro parviendront à la lire.
Le saviez-vous?
Cette œuvre tire son inspiration de deux gravures du XIXe Siècle, de John H. MacNaughton. Une première gravure a été trouvée par hasard dans les poubelles par l’artiste, et la seconde représente ce qui fut la résidence d’été de James McGill : la maison Burnside, qui siégeait au pied du Mont-Royal.