{"title":"Neuf couleurs au vent | Art Public Montr\u00e9al","thisUrl":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/neuf-couleurs-au-vent\/","body_class":"apm_artwork-template-default single single-apm_artwork postid-49435 apm lang-fr apm-imported-item apm-full-js nav-env-classic","query_hud":null,"active_filter":null,"alternate_language_url":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/en\/oeuvre\/neuf-couleurs-au-vent\/","clear_filter_collection":0,"clear_filter_tour":"clear","data_attributes":{"data-view-type":"apm_artwork"},"filter_root_url":"\/collection\/","artworkNav":false,"mapMarkers":[{"id":49435,"slug":"neuf-couleurs-au-vent","title":"Neuf couleurs au vent","permalink":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/neuf-couleurs-au-vent\/","year":"1984","loc":{"lat":"45.521709","long":"-73.565776"},"artist_names":"<span>Daniel<\/span> <strong>Buren<\/strong>","thumb":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/wp-content\/uploads\/2016\/03\/Buren_Neuf_couleurs_au_vent_040_ult-150x150.jpg","infoBox":false,"cat_color":"#e50f09","env":"outdoor","singleArtwork":true}]}
Daniel Buren est un artiste français de réputation internationale ayant reçu sa formation à l’École nationale supérieure des métiers d’art de Paris.
Les bandes de couleur sont considérées comme la signature de l’artiste. Leur « neutralité » illustre sa conception autoréférentielle, mais contextuelle de l’art. Ses interventions publiques, comme celles de la cour d’honneur du Palais-Royal à Paris (1986) ou de la place des Terreaux à Lyon (1994), témoignent en effet de leur capacité à transformer radicalement un lieu.
Buren a participé à de nombreuses reprises à la Biennale de Venise et à la Documenta de Kassel. Son travail a été l’objet de centaines d’expositions à travers le monde, dont Le musée qui n’existait pas présenté au centre Georges-Pompidou en 2002.
Neuf couleurs au vent est l’une des premières œuvres publiques de Buren et l’une des seules situées en Amérique de Nord. Cette œuvre se compose de neuf mâts sur lesquels sont hissées neuf bannières à rayures mesurant neuf mètres de haut. Les bandes de couleur sérigraphiées sur des pièces de nylon sont disposées en ordre alphabétique à partir du centre : vert, rouge, jaune, bleu, noir, bleu, jaune, rouge, vert.
L’artiste crée ici une œuvre volontairement « impersonnelle et objective », sans symbolique ni référence extrinsèque : l’œuvre ne renvoie qu’à ce qu’elle est, c’est-à-dire une suite de drapeaux colorés se transformant sans cesse par la force du vent.
Son emplacement public permet pourtant au spectateur attentif de redéfinir son rapport au lieu ainsi que de s’interroger sur les conditions spatiales, temporelles et idéologiques dans lesquelles naît l’expérience de l’œuvre. C’est ainsi que Buren perçoit ce motif : « Ces bandes rayées sont alors devenues ce que j’ai appelé mon “outil visuel”. Utilisées dans différents contextes, sur des murs, dans les rues, dans les musées, elles ont servi à révéler les lieux investis, à poser un regard neuf sur l’architecture et l’environnement.1 » (2008)
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L’œuvre de Buren a été commandée par le Centre international d’art contemporain de Montréal et exposée pour les célébrations, à Québec, du 450e anniversaire de l’arrivée de Jacques Cartier. En 1996, Neuf couleurs au vent a été réinstallée à Montréal à l’endroit où elle se trouve actuellement. Face à l’enthousiasme de citoyens et du milieu de la culture, cette installation, qui devait être temporaire, est devenue permanente grâce à l’achat de l’œuvre par la Ville en 2001.
1. Annick Colonna-Césari, « Daniel Buren: “La ville est devenue mon atelier” » (entrevue), L’Express, (22 mai 2008), en ligne, http://www.lexpress.fr/culture/art-plastique/daniel-buren-la-ville-est-devenue-mon-atelier_504889.html