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Migration
1967
Robert Roussil
1925 - 2013

Robert Roussil a fait mille et un métiers avant de s’enrôler dans l’armée canadienne de 1942 à 1944. Démobilisé, il profite de la bourse d’études offerte par le gouvernement et s’inscrit à l’École du Musée des beaux-arts. Arthur Lismer, professeur et directeur, l’encourage à poursuivre une carrière de sculpteur et l’engage pour enseigner la sculpture sur pierre. En 1949, la sculpture en bois, La famille, présentant un homme et une femme nus, est mise sous séquestre par la police. Ces événements amèneront Roussil à démissionner.

Son franc-parler, son discours social, ses relations avec les militants du parti communiste canadien et la liberté de sa production artistique font qu’il se bute souvent à la censure. Roussil se définit comme un artisan entrepreneur : relation directe avec le client sans passer par les galeries, refus des institutions. Pour lui, l’essentiel est de vivre de l’art et de faire de l’art une manière de vivre. L’art doit être dans la rue et l’artiste doit être anarchiste. Ses sculptures de bois, sphères habitables et structures monumentales à conception modulaire remettent en question, parfois de manière controversée, la fonction des espaces publics et privés.

En 1952, alors qu’il participe au Congrès des peuples pour la paix, il est séduit par l’idée de créer des symposiums internationaux pour permettre aux sculpteurs de travailler à des œuvres de grandes dimensions. Il sera à l’origine du Symposium international de sculpture de Montréal de 1964. Sa participation active à la création d’un atelier et de la Place des arts (1947-1954) démontre son intérêt pour l’action, les échanges d’idées sans censure.

En 1956, Roussil quitte Montréal et s’installe dans un moulin abandonné de Tourettes-sur-Loup, lieu qu’il transforme en jardin de sculptures. Ses œuvres, souvent monumentales, sont exposées sur la place publique, aussi bien au Québec qu’en France. On en trouve quelques-unes dans la ville de Montréal et dans les environs. Roussil a aussi réalisé un ensemble monumental de sculptures sur le toit d’une usine d’épuration d’eau à Saint-Laurent-Du-Var en France.

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Détails
Catégorie
Sculpture
Propriétaire(s)
Ville de Montréal
Mode d'acquisition
Don
Matériaux
fonte
Dimensions générales
465 x 230 x 400 cm
Technique(s)
boulonné, coulé
Lien externe
Emplacement
Emplacement
Arrondissement ou ville liée
Ville-Marie
Emplacement
Parc Jean-Drapeau, Île Sainte-Hélène
Parcours
Parcours
Parcours
Parc Jean-Drapeau
  • 15 Oeuvres
  • 1h30min 30min
  • Station de métro Jean-Drapeau
  • Île Notre-Dame

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Description de l'oeuvre

Migration est une sculpture abstraite de 4,65 mètres de hauteur et de 4,06 mètres de largeur. Cette composition sculpturale de six pièces de fonte boulonnées évoque par ses courbes des formes tantôt organiques ou animales, tantôt mécaniques.

Ses 11 pointes, bien ancrées au sol ou élancées vers le ciel, font de l’œuvre de Roussil un axe entre ciel et terre, un transit entre deux forces, deux mondes. De cette oscillation se dégage un double effet de stabilité et de légèreté qui transforme radicalement le lieu.

L’œuvre a profité, en 2004, d’une restauration et d’un déplacement afin de la remettre en valeur. Elle se trouve désormais près du chemin du Tour-de-l’Isle au parc Jean-Drapeau de l’île Sainte-Hélène. Ce nouvel emplacement rappelle toutefois son contexte de création et sa vocation originale, tous deux liés à l’Expo 67.