Sylvain Bouthillette, né en 1963, vit et travaille à Montréal. Artiste multidisciplinaire, il oscille entre la musique, la danse, l’installation, la sculpture, la peinture et la photographie. À travers sa pratique, il souligne l’importance de l’incertitude et de l’ambiguïté dans le quotidien, souvent perçu comme stable et défini. Son travail est autant une recherche mystique qu’une poursuite esthétique. Ainsi, ses œuvres tentent de combiner des valeurs spirituelles à un discours critique.
Sylvain Bouthillette a présenté son travail à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe lors de diverses expositions solos et de groupe. On retrouve ses œuvres dans la collection de la Banque Nationale, de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, de Giverny Capital, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec ainsi que dans plusieurs collections privées.
Description de l'oeuvre
L’œuvre de Sylvain Bouthillette, intitulée Flux, occupe partiellement la surface de deux murs extérieurs de l’édicule de la rue Lacordaire, à proximité du viaduc ferroviaire. D’une superficie totale de plus de 30 m², l’œuvre a été réalisée sur une surface en aluminium d’une épaisseur d’environ 3 mm découpé et peinte en noir, au fini mat. L’ensemble est fixé sur les panneaux tympans des murs blancs.
L’artiste souligne que l’œuvre a été conçue comme partie composante de l’architecture de l’édicule. La murale, une dentelle légère et en mouvement, accentuée de traits colorés, fait ressortir, par contraste, la structure stable et dense du bâtiment. Par son emplacement, ses dimensions et son intégration du nom de la gare « Saint-Léonard−Montréal-Nord » dans sa composition, Flux revêt un caractère signalétique indéniable.
Sur le plan conceptuel, Sylvain Bouthillette explique que son œuvre symbolise le mouvement, les déplacements et le rapprochement des lieux et des gens. Les enchevêtrements de lignes et de caractères typographiques seraient un symbole de « flux de force, d’énergie et d’information » tandis que l’aspect graphique de son œuvre rappellerait, entre autres, un « réseau ferroviaire actif. »