

Le travail de Marie-Michelle Deschamps se concentre sur le langage en tant qu’espace habitable: une véritable structure et un lieu où résident des formes esthétiques. Sa pratique est ancrée dans la conversation, la collaboration et la traduction, soulignant le pouvoir transformatif du langage dans le dialecte formel de l’architecture.
Marie-Michelle Deschamps est basée à Montréal, Canada, et détient une maîtrise en arts visuels de la Glasgow School of Art (Glasgow, Écosse). Les œuvres de Marie-Michelle Deschamps font partie des collections permanentes du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée Voorlinden (Wassenaar), de la Fondation Lafayette (Paris), de la Glasgow School of the Arts (Glasgow), de la Enamel Arts Foundation (Los Angeles) et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (Montréal).

Description de l'oeuvre
Il y a 450 millions d’années, Montréal se situait sous les tropiques, au niveau de l’Équateur. Une mer profonde inondait les basses terres du Saint- Laurent. Elle foisonnait d’organismes marins qui, en mourant, se déposaient au fond de l’eau. Il s’agissait des seuls êtres vivants sur la Terre car l’atmosphère toxique ne permettait pas à la vie de se développer hors de l’eau. » Peu à peu, les carcasses d’invertébrés et les sédiments se sont accumulés, formant des dépôts calcaires qui se sont transformés en roches sédimentaires, emprisonnant ainsi les organismes qui y vivaient sous forme de fossiles, laissant à tout jamais une trace de cette faune marine qui vivait ici jadis.
Dans cette mer chaude, on trouvait des crinoïdes (du grec krinon, lys, et eidos, forme) en grand nombre. Les crinoïdes sont des petits organismes marins sessiles qui font partie de la famille des échinodermes. Ils ressemblent à des fleurs car leur couronne (tête) est située au bout d’une tige et leurs bras ressemblent à des pétales (forme à laquelle ils doivent le nom commun de « Lys de mer »).