Né à Montréal d’une famille de réfugiés sino-cambodgienne, cette double culture l’a amené à créer dans un souci de se construire et de se définir. Diplômé en design graphique, il s’est familiarisé au monde du numérique, conscient des possibilités infinies de ces médiums, il se méfie cependant de leur mécanicité préférant l’intuitivité que lui permet une démarche picturale plus abstraite aux compositions influencées par son passé de graffiteur. Il peint des sujets du quotidien avec un goût prononcé pour les formes géométriques et les compositions inspirées du graphisme. Entre art figuratif et art abstrait, il crée des compositions dynamiques où il déconstruit les formes pour donner une seconde approche à une image, une idée, un souvenir…
Ses oeuvres peuvent être vus aux États-Unis, au Canada, en Haiti et au Cambodge. Beyung vit et travaille à Montréal.
FONKi est un artiste montréalais. Il est né en France de parents khmers, réfugiés du génocide cambodgien des années 70. À l’âge de 15 ans, FONKi découvre le graffiti. Peu à peu, il s’impose comme l’une des importantes figures de la nouvelle génération de graffeurs montréalais.
Son art lui fait découvrir le monde. Il réalise des murales en Angleterre, en France, en Belgique, au Cambodge, aux États-Unis, au Mexique, au Vietnam… Partout où il passe, il peint d’immenses portraits qui célèbrent des personnages locaux. Ces visages anonymes aux expressions profondément touchantes sont désormais la signature de FONKi.
Description de l'oeuvre
Initiée par les artistes Bryan Beyung et FONKi, tous deux issus de la diaspora cambodgienne, cette murale rend hommage à la mémoire collective et célèbre les parcours migratoires des communautés vietnamienne, laotienne et cambodgienne établies au Québec.
À partir de 1975, dans le contexte de la fin de la guerre du Vietnam et du début du génocide cambodgien, plus de 180 000 réfugiés d’Asie du Sud-Est ont trouvé refuge au Canada. L’année 2025 marque le 50e anniversaire de cet exode massif, l’un des plus importants mouvements de migration forcée de l’histoire contemporaine.
Dans le cadre de ce projet, des tables rondes ont été organisés, permettant aux artistes de rencontrer des personnes issues des trois communautés et de générations différentes. Ces échanges ont permis de recueillir des témoignages, des récits de vie et des aspirations, qui ont nourri la création de la murale.
L’œuvre qui en résulte met en lumière les thèmes de la mémoire, de la transmission et du renouveau. Le lotus, présent dans les trois cultures, y occupe une place centrale : symbole de résilience, de paix, de renaissance et d’optimisme, il pousse dans la boue mais s’élève toujours vers la lumière.
Cette murale est aussi un hommage à la terre d’accueil — le Québec — qui a offert à ces communautés la possibilité de reconstruire leur vie. C’est un geste de reconnaissance envers celles et ceux qui ont ouvert la voie, et un témoignage d’amour pour les racines et les nouveaux départs.




