

Le travail d’Abbas Akhavan va de l’installation éphémère in situ au dessin, à la vidéo, la sculpture et à la performance. Ses recherches sont profondément influencées par la spécificité des sites où il travaille : les architectures qui les accueillent, les économies qui les entourent et les personnes qui les fréquentent. La sphère domestique, qu’il conçoit comme un espace oscillant entre hospitalité et hostilité, est un sujet de recherche continu dans sa pratique. Des œuvres plus récentes se sont penchées sur des espaces et des espèces situés en marge de la maison : le jardin, la cour et d’autres paysages domestiques.

Description de l'oeuvre
Dans cette édition de Dazibao satellite sont présentées deux œuvres d’Abbas Akhavan. Bien que l’artiste ait soigneusement réfléchi à chaque site individuellement et séparément, les deux œuvres semblent invoquer des ambigüités liées aux espaces publics ou domestiques et référer à des réflexions elliptiques s’échelonnant sur plusieurs années, voire plusieurs époques.
Au Marché Bonsecours, Lights In The City 1999, est une pièce textuelle qui fait écho à une œuvre du même titre de l’artiste Alfredo Jaar, dans laquelle la coupole du Marché Bonsecours s’illumine en rouge lorsqu’un bouton est actionné par des personnes entrent dans les différents refuges pour sans-abri de Montréal. Le texte d’Akhavan situe sa contemplation de l’œuvre sociale et publique de Jaar dans l’espace personnel et domestique de son propre appartement, mais reprend par nécessité le cri politique qui est d’autant plus urgent dans le contexte de la crise du logement à Montréal aujourd’hui.