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Non titré
1955
Joseph Iliu
1914 - 1999

Joseph Iliu naît à Sibiu en Roumanie. Il est aussi connu sous Josef, Josif, Iosif et Ilyu. Il étudie aux académies des beaux-arts de Cluj et de Bucarest. Lauréat du prestigieux prix de Rome, il y demeure de 1942 à 1949, puis s’installe à Paris. De 1949 à 1951, il expose des peintures abstraites et géométriques en solo et au Salon des Réalités Nouvelles. Il fréquente le Groupe Espace, qui regroupe des artistes, artisans et architectes européens prônant une relation moderne entre l’art et l’architecture.

Arrivé à Montréal en 1951, Iliu s’intègre au milieu de l’art d’avant-garde. En peinture, il expose seul à la galerie Agnès Lefort en 1953 et collectivement au Musée des beaux-arts de Montréal. Il adhère à l’Association des artistes non-figuratifs de Montréal. En art public, Iliu innove quand il propose, en 1955, des œuvres abstraites géométriques à l’extérieur d’édifices modernes. Il poursuit une carrière prolifique de muraliste dans la région montréalaise et ailleurs : Québec, Canada, États-Unis. Il réalise de nombreuses œuvres murales, surtout en mosaïque puis en métal, et quelques sculptures. Ses murales, comme ses peintures, intéressent vivement la critique d’art. Après 1968, il séjourne en France et s’y établit en 1988.

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Détails
Catégorie
Mosaïque
Mode d'acquisition
Commande à l'artiste
Matériaux
céramique
Dimensions générales
(4) 132 x 497 cm
Technique(s)
assemblé, émaillé
Emplacement
Emplacement
Arrondissement ou ville liée
Le Plateau-Mont-Royal
Emplacement
Édifice des Pins
Localisation
Façade principale
Adresse
3744, rue Saint-Denis, Montréal, Qc H2X 3L7

Description de l'oeuvre

À l’origine, l’Édifice des Pins héberge la nouvelle École de l’automobile. Les architectes Lapointe et Tremblay y incluent de la couleur, en accord avec leur conception moderne de l’architecture. On le voit bien en façade avec les couleurs turquoise, rose, brun, blanc, gris et noir de la mosaïque murale qu’ils demandent à Joseph Iliu. S’y ajoutent le vert de la mosaïque couvrant les colonnes et la marquise, et le turquoise de la fenestration, certes un peu terni.

L’œuvre colorée réalisée en 1955 par Iliu est moderne et innovante, abstraite et géométrique, bien que certaines formes suggèrent le mouvement rotatif de la mécanique automobile enseignée à l’École. À l’époque, un commentateur considère d’ailleurs que la murale est « un des meilleurs et plus frappants exemples du rôle que peut jouer l’art non-figuratif et abstrait dans la décoration d’un édifice et d’une place publique [et que] par la vivacité des rythmes […] les formes, bien qu’abstraites, suggèrent parfaitement l’idée d’une mécanique complexe. » (Source : « Importante réalisation décorative de 1956 », La Presse, 29-12-1956.)

Dans les années 1950, la mosaïque murale est le médium de prédilection d’Iliu. Pour ses couleurs variées et sa résistance au climat, il travaille avec de la mosaïque de petits carreaux de céramique industrielle, un matériau moderne, qu’il émaille au besoin. On remarque que la couleur turquoise dans la murale reprend celle de la fenestration de l’édifice. Cela correspond à l’idée largement partagée à l’époque par les artistes, les architectes et les critiques d’art à l’effet que l’œuvre d’art doit être étroitement liée à l’édifice, par la couleur entre autres, et non pas rappeler un tableau accroché au mur. De plus, la localisation de la murale au bas de la façade crée une proximité avec le piéton qui la côtoie, que l’artiste a exploité en graduant les formes et les couleurs afin qu’elle demeure « à l’échelle du passant », écrit avec à-propos le commentateur de La Presse. Ce rapport d’échelle ou de proportion entre l’œuvre et l’édifice, un autre aspect important, s’inscrit plus largement dans le contexte de la modernisation de la ville, où l’accès à l’art et à l’architecture est valorisé. De sorte que cette mosaïque murale de Joseph Iliu est exemplaire, car elle est colorée, abstraite et accessible, étant située proche du passant de la très fréquentée rue Saint-Denis.