

Né en 1931 à Saint-Louis-de-Courville, Ivanhoë Fortier étudie à l’École des beaux-arts de Montréal à la fin des années 1950 et, après s’être intéressé à la peinture, choisi de se concentrer sur la sculpture. Dans sa pratique, il expérimente divers matériaux comme les métaux, la pierre, le plâtre et le bois pour créer des œuvres aux allures architectoniques dont plusieurs épatent en raison de leur monumentalité. Très attaché aux problèmes de la forme, des matériaux et de l’espace ainsi qu’à la question de l’environnement, il énonce des idées très précises sur la relation de la sculpture à l’architecture jusqu’à proposer, au courant des années 1970, des sculptures « habitables » pouvant tenir à la fois rôle de maison et d’atelier. Depuis le début de sa carrière, Ivanhoë Fortier a exposé son œuvre tant au Québec qu’à l’étranger. Des expositions monographiques de son travail sont présentées notamment au Musée du Québec en 1971 et au Musée d’art contemporain de Montréal en 1979. L’artiste remporte un prix en sculpture aux Concours artistiques de la Province de Québec en 1962. Parallèlement à sa carrière d’artiste, il est pédagogue, ayant enseigné pendant près de trente ans à l’Université du Québec à Montréal.

Description de l'oeuvre
Tout au long des années 1960 et 1970, Ivanhoë Fortier explore plusieurs matériaux, créant des œuvres qui respectent les qualités inhérentes à chacun de ceux-ci. Tour sublunaire est composée de métal découpé, technique qui est particulièrement propice au déploiement de formes dans l’espace. D’ailleurs, l’œuvre ainsi constituée par le croisement de feuilles de métal découpées peut être perçue en quelques coups d’œil sans qu’on doive la soumettre à un examen attentif pour en comprendre l’articulation spatiale. De type non figuratif, la sculpture de Fortier présente des formes géométriques aux arêtes vives. Elle s’élève entre la Terre et la Lune, comme son titre l’indique, et fut réalisée l’année où Alexeï Leonov fit ses premiers pas dans l’espace.