Pour cette muraliste colombienne américaine, l’art sert de havre, d’hommage, d’adoration et d’exaltation pour les femmes dont les histoires sont souvent inconnues. Ses œuvres possèdent une vision de l’identité féminine qui se veut révolutionnaire, puissante, brave et ravissante. Par l’utilisation de la peinture aérosol, elle vise à raconter sur son support des histoires qu’elle a entendues, vécues, luttées ou aimées.
Au fil du temps, Sabogal réinvente ce que signifie être une artiste muraliste dans un milieu dominé par les hommes. Elle pousse continuellement les frontières en tant qu’artiste en utilisant son médium comme acteur de changement social, d’action et d’émancipation. Dans le passé, elle a été inspirée par des œuvres littéraires écrites par des poètes, des auteurs et des femmes de couleur, et a utilisé leurs expériences et leurs existences comme unique muse pour ses créations.
Sabogal est une artiste qui continue de croître avec résilience, prospérer avec un but. Elle cherche à relier le monde qui nous entoure à l’art, rappelant que les femmes doivent être appréciées, glorifiées, respectées et surtout aimées.
Description de l'oeuvre
Cette murale réalisée à l’aide de pochoirs représente une amie et mentor de l’artiste, Lexx Valdez, qui tient dans sa main un autocollant sur lequel on peut lire la phrase White supremacy is killing me (La suprématie blanche me tue). Cet autocollant fait partie d’une campagne d’art activiste que Jessica Sabogal a mise en branle il y a quelques années aux États-Unis afin de dénoncer les politiques sociales racistes qui touchent les communautés racisées dans ce pays, spécialement dans la communauté latino-américaine d’Oakland où l’artiste réside.