Montréal possède une réplique authentique d’un géant moaï provenant de l’Île de Pâques, cette île du Chili isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique qui fut découverte par un navigateur néerlandais le jour de Pâques 1722.
L’île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est reconnue pour ses géants de pierre volcanique qui peuvent mesurer jusqu’à dix mètres de hauteur. La tête à l’origine du moulage exposé au parc Jean-Drapeau fut arrachée de son torse dans un raz-de-marée en 1960 et fait pour sa part 2,5 mètres de hauteur.
Historique du moulage
En 1968, le site archéologique fut menacé par un projet de construction d’une piste d’atterrissage. The International Fund for Monuments décida d’alerter l’opinion publique et fit ériger une tête de Moaï originale devant l’édifice Seagram à New York afin de conscientiser la population à la préservation de ces sculptures indigènes anciennes. L’initiative de sensibilisation fonctionna et le projet fut avorté. La compagnie américaine Lippincott Inc., alors spécialisée dans la fabrication, la reproduction et l’installation de sculptures d’art public de grand format, profita de l’occasion et signa un contrat avec les autorités chiliennes ayant pour but de réaliser des répliques grandeur nature de la Tête. Ils obtinrent l’autorisation d’effectuer un maximum de 100 répliques, mais la compagnie n’en aura finalement réalisé que 11.
En 1970, un de ces exemplaires est présenté dans le pavillon Le monde de l’insolite, de l’exposition Terre des Hommes, au parc Jean-Drapeau. Il a par la suite été acquis par la Ville de Montréal en 1973. En 2010, la Tête est exposée sur le parvis de Pointe-à-Callière, Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, dans le cadre de son exposition Île de Pâques, le grand voyage, portant sur l’histoire et la culture de Rapa Nui.