Le nouveau CHUM, qui accueillera ses premiers patients d’ici la fin de l’année 2017, intégrera au cours des prochains mois 10 nouvelles œuvres qui s’ajouteront à la collection du CHUM. Parmi celles-ci, Air de réflexion de l’artiste montréalaise Karilee Fuglem.

Air de réflexion est une œuvre miroitante qui sera suspendue au haut plafond de l’interface Saint-Denis, qui constitue l’aire de restauration, entre la maison Garth et l’espace de recueillement. Elle apportera un côté poétique et contemplatif à l’espace, de nature clinique et froid, de l’hôpital. L’installation est composée de filins d’acier, qui tracent des réseaux de liens qui s’entrecroisent, et de disques en acier inoxydable, qui réfléchissent la lumière. L’inspiration de Fuglem est le ciel montréalais lors du solstice d’hiver et observé sur une période de 10 000 ans. Sous cet angle, les disques d’acier deviennent le symbole des étoiles tandis que les fils tracent les lignes imaginaires qui relient les étoiles et font d’elles des constellations.

Si beaucoup d’oeuvres de Fuglem sont exécutées avec des matériaux recyclés ou industriels, elles se démarquent toutefois par leur aspect délicat et artisanal. En ce sens, Air de réflexion s’inscrit de façon parfaitement cohérente avec la production sculpturale de l’artiste. Comme Fuglem l’explique elle-même, plutôt que de commencer avec un concept précis, elle part d’idées qu’elle laisse se développer et prendre forme. Ici, à partir du constat que l’homme a toujours été en étroite relation avec les étoiles, elle a tissé des liens, ténus et pourtant tenaces, avec des filins d’acier, qui peuvent alors être lus comme une représentation de notre relation complexe à la nature. Ce procédé, celui de laisser évoluer son œuvre, est précisément ce qui lui donne son côté personnel et intime, tandis que le fait qu’elle ait été réalisée à la main donne un aspect artisanal, dimensions qui sont toutes deux au cœur du charme qu’exerce l’œuvre.

Bien que Fuglem se soit inspirée des étoiles et de notre relation à elles pour créer cette œuvre délicate, voire précieuse, celle-ci reste ouverte à toute interprétation et permet au spectateur qui la contemple de s’immerger dans les réseaux et les connexions qu’elle a rendues visibles.

L’installation Air de réflexion partagera l’espace avec une autre œuvre qui sera également installée dans l’aire de restauration, Ligne de vie de Nicolas Baier.  Notons enfin que Air de réflexion est la première œuvre dite du « 1% » de Karilee Fuglem, et la deuxième œuvre permanente d’intégration à l’architecture. La première, The Weight of Light , a été créée pour le siège social du Cirque du Soleil.

Crédit photo et maquette: Karilee Fuglem