Titulaire d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia, Nicolas Baier vit et travaille à Montréal. En 2003, le Musée d’art contemporain de Montréal lui consacre une exposition individuelle intitulée Scènes de genre. À l’occasion du cinquantième anniversaire de la Place Ville Marie, en 2012, il réalise Autoportrait. L’œuvre reproduisant en nickel une salle de réunion est installée sous un cube de verre sur l’esplanade de la tour conçue par Ieoh Ming Pie. Les œuvres de Baier font partie de nombreuses collections privées et publiques, dont celles du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts du Québec et du Musée canadien de la photographie contemporaine.
Description de l'oeuvre
Il s’agit d’une impression numérique de format carré présentant des touches de clavier d’ordinateur. Les touches, usées et salies par l’usage, proviennent de plusieurs claviers, de couleurs différentes et de langues différentes. Pour parvenir à cette image, l’artiste a scanné de nombreux claviers. Utilisant l’ordinateur comme outil, il a ensuite réassemblé des fragments de représentations de ces claviers. L’image obtenue, bien qu’elle nous permette toujours de reconnaître la nature des petits carrés qui la constituent, s’approche d’une composition quasi abstraite. Cette tension entre figuration et abstraction est très présente dans les œuvres de l’artiste de la même époque, tout comme le thème du passage du temps. En effet, l’œuvre Chibouki porte à notre attention l’effet du temps sur les objets, tout comme elle parle du quotidien, et plus particulièrement du quotidien de l’artiste.