Dominique Rolland étudie la sculpture à l’Université du Québec à Montréal de 1974 à 1979, puis entreprend en 1998 des études de 2e cycle aux Hautes Études Commerciales de l’Université de Montréal, en gestion des organismes culturels.
Il fonde le Centre des arts contemporains du Québec à Montréal, en 1983, et coordonne durant plusieurs années les événements de sculpture de la Ville de Lachine. Plusieurs œuvres de Rolland font partie de collections publiques et privées : Les Arts Verts, ville de Melun-Sénart en France, l’Université du Québec à Montréal et le Musée d’art contemporain de Montréal.
Description de l'oeuvre
Présentée au parc René-Lévesque, l’œuvre est composée de sept éléments figuratifs : une serviette de table, un soulier de femme, une balle, un chien en position assise, une assiette contenant du fromage et du pain, une bouteille et son bouchon. Toutes ces composantes ont été réalisées avec des matériaux variés (granit, pierre Indiana, béton, bronze) et à des échelles différentes, sans correspondance les unes avec les autres.
Le déjeuner sur l’herbe a fait l’objet de nombreuses interprétations par des artistes de renom dans l’histoire de la peinture européenne. Le plus célèbre d’entre tous est celui d’Édouard Manet peint en 1862, qui provoqua un scandale à son exposition à Paris. Paul Cézanne peignit une interprétation en 1876-1877 du même sujet et Claude Monet réalisa aussi la sienne en 1885. La sculpture de Dominique Rolland se réfère à cette histoire de la peinture de la fin du XIXe siècle et aux ruptures qu’elle institua. Il transpose le sujet pictural dans un espace tridimensionnel en portant l’attention non pas sur les convives, mais sur les éléments mêmes qui composent le repas. Par ce déplacement, il incite à l’observation attentive du regardeur et le porte à imaginer différents scénarios de scènes bucoliques.