Bachelier en design graphique de l’UQAM, Philippe Allard vit et travaille à Montréal. La pratique de Philippe Allard aborde principalement la sculpture et l’installation. Inspiré de l’arte povera, il récupère des matériaux et des objets issus de la production industrielle qui sont accessibles en grande quantité et en détourne la signification première lorsqu’il les assemble.
Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions individuelles, notamment au centre Articule, à la Fonderie Darling et dernièrement au Confederation Centre de Charlottetown. Il a également participé à plusieurs expositions collectives dont la 5e Biennale de Marrakech en mars 2014 et au 31e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul en août 2013. Ayant à cœur les interventions In situ, il a aussi réalisé plusieurs commandes d’œuvres publiques et privées.
Roadsworth commence à peindre les rues de Montréal en 2001. D’abord inspiré par le manque de pistes cyclables et son questionnement sur notre culture « automobile », il développe un langage singulier en travaillant la signalisation routière au sol et d’autres éléments du paysage urbain à partir de pochoirs. Il réalise plusieurs commissions d’art public et présente sa première exposition solo en novembre 2010.
Cette murale ludique aux couleurs vives de 1 100 pieds carrés est une création de Philippe Allard et Roadsworth. L’œuvre met en scène des espèces vulnérables d’ici reflétant un écosystème aussi menacé par le développement urbain. Dans un souci d’intégration de la murale à son milieu, les deux artistes se sont à la base inspirés du projet d’aménagement de ce terrain vague en îlot de fraîcheur pour développer le concept de la murale. Ils tracent effectivement un parallèle intéressant entre le rôle de purification de l’eau que jouent naturellement les marais, et celui de purification de l’air urbain que remplira le futur parc Phillippe-Zotique-Millette. Par la suite, preuve d’un projet issu de la concertation, les architectes se sont inspirés de la maquette de la murale conçue par les deux artistes pour revoir le design du parc. À titre d’exemple, les pastilles de verdure ont pris la forme de nénuphars ; les jeux d’eau sont des répliques de quenouilles géantes, etc. L’art mural devient ainsi réellement moteur de changement, d’innovation, de création et de développement cohérent.