Éric Sauvé vit à Montréal. Il a travaillé en résidences de création tant au Québec (Saint-Jean-Port-Joli, Alma) qu’à l’étranger (Barcelone).
Son matériau de prédilection est sans conteste le verre, qu’il casse ou fissure. À partir de ces fragments, il en assemble des lustres (Cédez le passage, 2004 ; De valse et d’abattoir, 2004) ou en monte des cascades dramatiques (Succomber à l’impact, 2012). À travers ses œuvres, Sauvé veut mettre de l’avant leur ambivalence : en ce sens, le verre, à la fois fragile et dur, inquiétant et lumineux, est le matériau tout désigné pour animer ses œuvres d’une tension bâtie d’oppositions.
Une autre stratégie artistique que maintient Sauvé est la mise hors contexte d’objets du quotidien : des pianos (Composition pour deux pianos, 2007) ou encore des palettes de transport (Combler le vide, 2008) sont repris et déplacés. Une fois peints, collés ou suspendus dans les airs, ces objets sont détournés de leur utilité afin de mieux pouvoir critiquer certains aspects de la société, comme la marchandisation.
Les créations de l’artiste se trouvent à l’échelle nationale (Grand Theatre de Calgary, Centre d’arts Orford, Bibliothèque de Kirkland et Usine C à Montréal,) et internationale (installation temporaire au Château de Tours, France). Il a exposé à de multiples reprises dans des galeries telles Circa (2008), la Fonderie Darling (2004) et la Sala Muncunill, à Barcelone (2005).
Description de l'oeuvre
Des formes géométriques en marbre et en acier inoxydable poli sont reliées par des câbles d’acier inoxydable, qui s’entrelacent et forment un grand nœud élaboré au centre. Les courbes sinueuses du câble évoquent des labyrinthes, des schémas scolaires, ou ces bracelets d’amitié noués par les enfants. Le parcours individuel de chaque câble s’unit aux autres pour former un ensemble collectif harmonieux, tissé serré, soulignant la solidarité communautaire. Les multiples associations symboliques possibles du nœud – union, puzzle, savoir-faire – rappellent les liens, les défis, la découverte de l’univers scolaire. Les cercles, triangles et carrés – icônes de l’éducation primaire – situent la vocation de l’immeuble, et la suggestion de leur transformation – de métal à marbre – nous renvoie aussi aux valeurs de cheminement au cœur de la mission scolaire.