{"title":"Cactus modulaire | Art Public Montr\u00e9al","thisUrl":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/cactus-modulaire\/","body_class":"apm_artwork-template-default single single-apm_artwork postid-62340 apm lang-fr apm-full-js nav-env-filters","query_hud":null,"active_filter":null,"alternate_language_url":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/en\/oeuvre\/cactus-modulaire\/","clear_filter_collection":0,"clear_filter_tour":"clear","data_attributes":{"data-view-type":"apm_artwork"},"filter_root_url":"\/collection\/","artworkNav":false,"mapMarkers":[{"id":62340,"slug":"cactus-modulaire","title":"Cactus modulaire","permalink":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/cactus-modulaire\/","year":"1986","loc":{"lat":"45.4981042206844","long":"-73.56972170727084"},"artist_names":"<span>Robert<\/span> <strong>Roussil<\/strong>","thumb":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/wp-content\/uploads\/2017\/02\/085BRobertRoussil-150x150.jpg","infoBox":false,"cat_color":"#e50f09","env":"outdoor","singleArtwork":true}]}
Robert Roussil a fait mille et un métiers avant de s’enrôler dans l’armée canadienne de 1942 à 1944. Démobilisé, il profite de la bourse d’études offerte par le gouvernement et s’inscrit à l’École du Musée des beaux-arts. Arthur Lismer, professeur et directeur, l’encourage à poursuivre une carrière de sculpteur et l’engage pour enseigner la sculpture sur pierre. En 1949, la sculpture en bois, La famille, présentant un homme et une femme nus, est mise sous séquestre par la police. Ces événements amèneront Roussil à démissionner.
Son franc-parler, son discours social, ses relations avec les militants du parti communiste canadien et la liberté de sa production artistique font qu’il se bute souvent à la censure. Roussil se définit comme un artisan entrepreneur : relation directe avec le client sans passer par les galeries, refus des institutions. Pour lui, l’essentiel est de vivre de l’art et de faire de l’art une manière de vivre. L’art doit être dans la rue et l’artiste doit être anarchiste. Ses sculptures de bois, sphères habitables et structures monumentales à conception modulaire remettent en question, parfois de manière controversée, la fonction des espaces publics et privés.
En 1952, alors qu’il participe au Congrès des peuples pour la paix, il est séduit par l’idée de créer des symposiums internationaux pour permettre aux sculpteurs de travailler à des œuvres de grandes dimensions. Il sera à l’origine du Symposium international de sculpture de Montréal de 1964. Sa participation active à la création d’un atelier et de la Place des arts (1947-1954) démontre son intérêt pour l’action, les échanges d’idées sans censure.
En 1956, Roussil quitte Montréal et s’installe dans un moulin abandonné de Tourettes-sur-Loup, lieu qu’il transforme en jardin de sculptures. Ses œuvres, souvent monumentales, sont exposées sur la place publique, aussi bien au Québec qu’en France. On en trouve quelques-unes dans la ville de Montréal et dans les environs. Roussil a aussi réalisé un ensemble monumental de sculptures sur le toit d’une usine d’épuration d’eau à Saint-Laurent-Du-Var en France.
Installée devant l’ancien siège social de la Société Lavalin, l’assemblage du vingt-neuf pièces offre un contraste pour le moins percutant avec les monuments de commémoration de la Place du Canada et du square Dominion, tout à côté. Pour l’artiste, il n’est pas question de sculpter un monument réaliste magnifiant un personnage de l’histoire. Maître de l’art abstrait pour qui la nature est source d’inspiration, il crée une oeuvre qui pourrait évoquer un cactus longiligne aux extrémités hérissées, une fleur tropicale gigantesque qui repose sur quatre « pattes ». La sculpture est imposante : 6 500 kg d’un alliage de bronze et de béryllium, coulés en France à la fonderie Lafeuille de Nogent-sur-Oise.