Le peintre, sculpteur, dessinateur, graveur et performeur Jim Dine est né à Cincinnati en 1935. Il est universellement considéré comme l’un des grands maîtres de l’art américain issu de la génération à s’être illustrée à la fin des années 1950 et au début des années 1960 dans les mouvances néo-dada et pop, au même titre que Claes Oldenburg, Robert Rauschenberg, Jasper Johns, James Rosenquist, Roy Lichtenstein et George Segal. Comme eux, Jim Dine a su développer un langage éminemment personnel. Un nombre limité de motifs traverse son œuvre comme autant de voies d’accès à l’imaginaire : arbres, outils, robes de chambre, cœurs, clôtures, palettes, Vénus de Milo. Ces motifs, repris de période en période de manière chaque fois différente, scandent sa production et lui impriment une identité d’une rare profondeur. Parmi les motifs les plus chers à l’artiste figure le cœur, ou plutôt le signe de cœur, celui que l’on utilise pour signifier l’amour.