Né en 1941 à Prestatyn, au pays de Galles, Barry Flanagan est d’abord initié à la sculpture au Birmingham College of Arts and Crafts, où il suit une formation en architecture. En 1963, il obtient une bourse qui lui permet de s’inscrire à la Saint Martin’s School of Art de Londres (aujourd’hui Central Saint Martins), où il obtiendra un diplôme en sculpture. C’est en 1966 qu’il présente sa première exposition à la Rowan Gallery de Londres. Plusieurs expositions majeures ont ensuite lieu. Il prend notamment part à la Biennale de Venise en 1982, et le musée d’art de Recklinghausen, en Allemagne, lui consacre une rétrospective en 2002. Barry Flanagan est mort en 2009 à Ibiza, en Espagne. En 2011, le Tate Britain de Londres a présenté une exposition qui se concentrait surtout sur ses œuvres de début de carrière. Ses lièvres enjoués, ses chevaux et ses éléphants de cirque figurent dans les collections des plus grands musées du monde, dont le Tate Modern, le Museum of Modern Art de New York et le Musée national d’art moderne, au Centre Pompidou, à Paris.
Description de l'oeuvre
« Gendrd I » et « Gendrd II », un duo, montrent le lièvre dansant sur la tête d’un éléphant qui, lui, se tient sur une cloche. L’œuvre est composée en deux sculptures presque identiques, différenciées par le sexe de l’animal, tel que le titre en fait référence. Les sculptures illustrent bien comment Flanagan allie les juxtapositions étourdissantes et les jeux d’équilibre humoristiques. C’est dans la façon que Flanagan modèle le plâtre que l’on retrouve son esprit conceptuel; le lièvre est réduit à une série de lignes élastiques, rudimentaires, l’animal figé en une pose dansante faisant référence au grand danseur des ballets russe, Vaslav Nijinsky, reflétant énergie et vitalité. Le corps imposant de l’éléphant est aussi couvert de lignes rapidement appliquées en tous les sens. Un des éléphants possède des traits plus prononcés que l’autre, mais les deux sont bruts, reflétant la spontanéité de l’artiste dans son exploration de la forme. La répétition de la sculpture rappelle l’esprit de la peinture moderne au travers de la sérialité, un exercice de style, mais cette fois par voie de la sculpture.