{"title":"La roue | Art Public Montr\u00e9al","thisUrl":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/la-roue\/","body_class":"apm_artwork-template-default single single-apm_artwork postid-54125 apm lang-fr apm-full-js nav-env-classic","query_hud":null,"active_filter":null,"alternate_language_url":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/en\/oeuvre\/the-wheel-cold-dog-indian-summer\/","clear_filter_collection":0,"clear_filter_tour":"clear","data_attributes":{"data-view-type":"apm_artwork"},"filter_root_url":"\/collection\/","artworkNav":false,"mapMarkers":[{"id":54125,"slug":"la-roue","title":"La roue","permalink":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/la-roue\/","year":"1955","loc":{"lat":"45.503162475191154","long":"-73.56152415275574"},"artist_names":"<span>Jean-Paul<\/span> <strong>Riopelle<\/strong>","thumb":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/wp-content\/uploads\/2015\/09\/MBAM_Riopelle_Roue-150x150.jpg","infoBox":false,"cat_color":"#e50f09","env":"indoor","singleArtwork":true}]}
Né à Montréal en 1923, Jean-Paul Riopelle étudie à l’École Polytechnique (1941) et à l’École des beaux-arts de Montréal (1942-1944). À cette époque, il fréquente l’atelier de Paul-Émile Borduas et se joint au groupe des Automatistes avec qui il signe le manifeste « Refus global » en 1948. Après la Deuxième-Guerre mondiale, il s’installe en France où il fréquente brièvement des membres du mouvement surréaliste et d’autres artistes et intellectuels de l’avant-garde. Informé de ces expériences, Riopelle développe un langage visuel unique basé sur le geste spontané et sur la répétition pour créer des oeuvres abstraites dans lesquelles les giclures de peinture se propagent en filaments colorés sur l’entièreté de la surface picturale.
Au début des années 1950, il accède à la maturité artistique en travaillant des empâtements de peinture appliquée directement à partir du tube puis formée au couteau dans un mode « all-over » qui suggère des parallèles avec l’expressionnisme abstrait. Créant ainsi des peintures à grande échelle qui incorporent de captivants contrastes et d’intéressantes textures dans des compositions qui rappellent des mosaïques, Riopelle acquière rapidement la notoriété internationale. Dès la fin des années 1960, il passe plus de temps au Canada pour graduellement revenir s’installer au Québec. Les années 1970 et 1980 sont marquées par le retour de formes représentatives souvent inspirées du thème animalier, ainsi que par l’adoption d’une nouvelle technique à l’aérosol et au pochoir.
Jean-Paul Riopelle est sans contredit l’un des artistes les plus importants de l’art contemporain canadien, s’étant distingué tant parmi ses contemporains qu’au niveau historique. Il a reçu une mention honorable au Guggenheim International Award en 1958, a participé à la Biennale de Venise (1952, 1954, 1962) et à la Biennale de São Paulo (1955). Des expositions monographiques importantes de son travail ont été présentées au Kölnischer Kunstverein à Cologne en 1958, à la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) en 1963 et au Musée du Québec en 1967. En 1982, le Musée d’art contemporain de Montréal accueillait l’exposition « Jean-Paul Riopelle : peintures 1946-1977 », événement organisé par le Centre Georges Pompidou à Paris et par le Musée national des beaux-arts du Québec. En 1991, c’était au tour du Musée des beaux-arts de Montréal d’organiser une grande rétrospective de l’œuvre de l’artiste, laquelle fut ensuite présentée au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Au courant de sa carrière, Riopelle a aussi reçu plusieurs doctorats « honoris causa » qui lui ont été remis, notamment, par l’Université du Manitoba (1972) et par l’Université McGill (1968). Il a été élu Compagnon de l’Ordre du Canada en 1969 et a remporté le prestigieux Prix Paul-Émile Borduas (1981) ainsi que le Grand Prix de la Ville de Paris (1985). L’artiste est décédé le 12 mars 2002 à l’Île-aux-Grues au Québec, à l’âge de 78 ans.
L’oeuvre réalisée en 1954-1955, présentée pour la première fois à Kunsthalle de Bâle en Suisse, est considérée comme l’un des plus beaux exemples de la période classique des « mosaïques » de 1954-1955, aux côtés de pièces comme Pavane (MBAC), Autriche (MBAM) et Poussière de soleil (MQ). Rompant avec l’occupation homogène de la surface qui caractérise la production des années 1952-1953, Riopelle réintroduit un semblant de composition, en divisant la surface, sous l’effet accumulé des coups de couteaux, en larges zones de couleurs différentes, d’une palette qui, avec ses ocres et ses demi-tons, semble s’est acclimatée à l’influence française. La roue présente une vaste zone sombre, en forme de fragment de spirale ou de roue, entourée de blanc. L’énergie brute des peintures des années précédentes a fait place, ici, à un effet de mouvements vertigineux se perdant vers la droite et augmenté par le débordement de la masse sombre hors des limites de l’oeuvre.
Source: Archives du Musée des beaux-arts de Montréal.