Créé en 2009, AShop (« À la shop ») est un collectif d’artistes spécialisé en art urbain, création de murales et projets artistiques de grande envergure. Basé à Montréal, AShop est entièrement autonome et géré par les artistes. Organisé autour de trois pôles, la direction artistique, la production et la gestion de projet, le studio regroupe des artistes reconnus et respectés de la communauté d’art urbain montréalaise.
AShop se distingue également en demeurant directement impliqué dans la communauté artistique montréalaise et est fier de pouvoir redonner à la communauté en offrant aux jeunes artistes aspirants des opportunités de contrats, un espace de travail, et autres ressources et outils qui autrement leur seraient difficiles à obtenir. À travers ce parrainage, AShop offre à ces artistes une formation professionnelle, difficilement accessible dans un environnement académique.
Cette expérience du paysage urbain et cette tendance à encourager une relève font du studio AShop un partenaire de travail unique, chevronné et qualifié. Les artistes du Collectif AShop maintiennent activement un dialogue sur l’art urbain et ses retombées positives dans les diverses communautés montréalaises, autant par leurs créations que par la sensibilisation en milieu scolaire et la tenue d’ateliers de développement artistique pour jeunes créatifs. Ces ateliers, offerts dans l’espace studio de AShop ou en milieu scolaire, sont développés sur mesure selon les intérêts et besoins des participants.
Description de l'oeuvre
Les artistes ont souhaité mettre de l’avant la vie du quartier et la relation du secteur avec le fleuve Saint-Laurent. En vivant dans Hochelaga, il nous arrive souvent d’oublier la présence du fleuve puisqu’il est inaccessible en raison des activités portuaires. Il a pourtant joué un rôle crucial dans le développement du quartier et cette oeuvre en témoigne.
À l’aide d’éléments iconographiques et de surfaces abstraites, les artistes inscrivent la murale dans la modernité ou le figuratif et l’abstraction cohabitent dans une même surface. De plus, ils ont créé une murale ayant une gamme chromatique diversifiée avec une luminosité de moyenne à élevée. Pour eux, il était important que l’oeuvre soit colorée, qu’elle attire le regard, qu’elle plaise aux enfants et personnes qui fréquentent le parc Edmond-Hamelin. En avant plan, un cycliste, clin d’oeil à la piste cyclable de la rue Notre-Dame, semble vouloir sortir du mur. Ce mouvement est appuyé par un grand héron peint en second plan. Les artistes rappellent avec force la présence du fleuve Saint-Laurent par une perspective du pont Jacques-Cartier en second plan et par la présence d’un bateau de cargaison qui, par sa présence, écrase et efface le torse et la tête du cycliste.
La lecture de l’image est complexe et évocatrice, permettant ainsi au spectateur qui fréquente régulièrement le parc à la redécouvrir.
Murale peinte par Ankh One et Fluke.