Jean-François Gavoty étudie à l’école d’architecture de Grenoble. Il devient par la suite restaurateur de sculptures et de peintures murales, en plus d’enseigner dans les domaines de l’histoire de l’art, du design et des beaux-arts. Le Musée d’art contemporain de Lyon lui consacre en 1990 une exposition individuelle, en tant qu’artiste. L’année suivante, Gavoty participe à la Biennale d’art contemporain de Lyon. Ses œuvres ont notamment été présentées en Allemagne, en Autriche et en Suède. Il a réalisé une série de cadrans solaires présentés de façon permanente dans différents lieux et bâtiments publics de France : le lycée Robert Doisneau, le collège Élie Coutarel, la chapelle Saint-Barthélémy, etc.
Guerric Péré est diplômé de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles, et Urbaniste SFU. Depuis 1996, il enseigne à l’antenne marseillaise de l’École nationale supérieure de Versailles. Il est également auteur de nombreuses publications, où il s’intéresse notamment à la notion de « nature urbaine ». En 1987, en collaboration avec Martine Rascle, Guerric Péré fonde Ilex, une agence française spécialisée dans les projets de paysage. L’équipe multidisciplinaire travaille à la réalisation de projets d’échelles variées, allant de l’aménagement d’espaces publics urbains à la conception de schémas directeurs de territoire.
Description de l'oeuvre
Le Jardin de Lyon est situé à la place J.-Ernest-Laforce, à l’intersection des rues Berri et Viger. Il s’agit d’un jardin dit de proximité, une approche mise au point par la Ville de Lyon, sur le modèle des pocket parks de New York, qui consiste à transformer de petits espaces résiduels en lieux verdoyants, poétiques et intimes. Ils sont généralement le résultat d’une équipe multidisciplinaire qui peut réunir architecte paysagiste, designer et artiste.
Le Jardin de Lyon est un aménagement paysager où se déploie un ensemble sculptural composé de 12 tiges d’acier inoxydable : la moitié d’entre elles supportent des luminaires et l’autre moitié, des sculptures de bronze. Ces dernières représentent de manière schématique une coccinelle, un chat, un oiseau, une dent, un triangle et un train à grande vitesse. Ces figures chimériques sont inspirées de dessins présentés dans le livre Hobo Signs de Terry Fox, qui recense divers signes utilisés par les vagabonds pour échanger de l’information sur leur expérience de l’espace urbain. Par son tapis végétal autochtone, son encadrement et les grandes tiges qui émergent du sol, le jardin évoque une boîte à papillons surdimensionnée, les sculptures devenant des insectes étranges. Des mots de Jean-François Gavoty, l’aménagement prolonge « la forêt signalétique que nous offre la ville ».