Les constellations de l’hippocampe s’appuie sur l’idée d’incarner et de représenter la mémoire en tant que processus porteur de transformation sociale. L’œuvre s’inspire du fonctionnement de la mémoire alors que sa forme évoque la fonction du musée comme organe contribuant à un circuit de mémoire plus vaste, connecté à la ville, à son territoire et aux gens qui l’habitent.

Afin d’éveiller leurs souvenirs, Raphaëlle de Groot a demandé aux citoyennes et citoyens de décrire leurs expériences sensorielles de la ville : « Qu’est-ce que Montréal goûte ? Qu’est-ce que Montréal sent ? » À partir des réponses (traces et témoignages) obtenues lors de rencontres spontanées et d’ateliers organisés, l’artiste a imaginé, avec son réseau de collaboration, une installation sculpturale composée de deux ensembles aux noms célestes. Le « ruban lacté » est un assemblage de 665 « clefs de mémoire » : créées grâce aux interactions citoyennes, ces clefs sont constituées de fragments de panneaux routiers et de plaques d’aluminium et de laiton perforées de pictogrammes. À ces constellations se greffent sept « nébuleuses » de bronze réalisées par l’artiste grâce à des pièces créées collectivement à partir de cire. L’œuvre dans sa globalité représente les différentes expériences de la ville et résulte d’une grande mobilisation de la conception à la réalisation.

À l’image des valeurs du musée, elle incarne l’ouverture, l’engagement, l’inclusion, l’accessibilité, le dialogue et l’innovation. Au total, plus de 350 personnes ont pris part à cette expérience réunissant notamment des organismes communautaires, des écoles et un centre de la petite enfance.