Après son passage à l’École des beaux-arts de Montréal de 1959 à 1961, Jacques Hébert est initié à la céramique par Claude Théberge. Ensuite, pendant une douzaine d’années, il devient le maître d’œuvre du muraliste Jordi Bonet, avec lequel il réalise de nombreux projets d’envergure, notamment pour la Place des arts de Montréal, l’Expo 67, le Grand Théâtre de Québec, sans compter plusieurs réalisations en sol américain et canadien. Vers la fin des années 1970, après un passage à l’atelier Roland Gingras, l’artiste cofonde une agence de presse et se tourne vers le design, pour ensuite se consacrer à l’ébénisterie.
Description de l'oeuvre
L’œuvre consiste en une grande murale de grès-céramique fabriquée artisanalement grâce au savoir-faire de l’artiste. L’emplacement où elle se trouve, dans un corridor central qui donne accès aux divers espaces de diffusion de la maison de la culture, se situe à proximité du visiteur qui peut s’attarder aux différents détails de l’ensemble.
La murale est constituée de 198 blocs qui participent à une composition abstraite aux couleurs terreuses. En mettant l’accent sur des textures différentes, l’artiste a toutefois voulu symboliser la thématique imposée par l’architecte, soit « L’habitation en milieu urbain ». L’œuvre se divise donc en trois sections principales représentant, d’un point de vue aérien, l’évolution des modèles d’habitation passés, présents et futurs. Les multiples diagonales qui ponctuent la lecture représentent les réseaux de communication qui caractérisent par leur foisonnement la vie urbaine.
Ce projet d’intégration à l’architecture est le seul que l’artiste ait réalisé en son nom, lui qui a longtemps assisté Jordi Bonet dans la réalisation de murales du même type.