Née à Montréal, Yvette Bisson étudie à l’École des beaux-arts de Montréal de 1942 à 1947, puis à l’École d’art et de dessin du Musée des beaux-arts de Montréal de 1954 à 1956. Avec Yves Trudeau, elle fonde en 1961 l’Association des sculpteurs du Québec, dont elle est secrétaire durant quelques années. Elle est aussi cofondatrice de l’École de sculpture sur pierre du Centre Saidye Bronfman où elle sera professeure de sculpture (1963-1971). Elle enseigne également à l’École des beaux-arts de Montréal, à l’Université du Québec à Montréal et au Collège Saint-Louis-Maillet d’Edmunston au Nouveau-Brunswick, où elle s’installe en 1970. Elle est considérée, à l’instar de Françoise Sullivan, comme une pionnière de la nouvelle sculpture au Québec et, dès 1964, expose ses oeuvres dans les jardins du restaurant Hélène-de-Champlain sur l’Île Sainte-Hélène. Elle a reçu le Prix Miller-Brittain pour sa contribution au développement des arts visuels au Nouveau-Brunswick par son travail artistique et son enseignement.
Description de l'oeuvre
Le travail d’Yvette Bisson a pour principal sujet l’élévation de l’homme vers l’absolu. Ici, au centre de la murale et autour de l’homme sont disposées deux lettres – l’alpha (Λ) et l’oméga (Ω) – le début et la fin de l’alphabet grec, une référence au caractère évolutif de la race humaine. Composée de multiples éléments et agençant des couleurs contrastées, la murale est constituée de différentes essences de bois (blanc, jaune, noir et rouge) afin de symboliser les souches des principaux groupes ethniques. Placées en rayon, ces composantes représentent l’évolution et les caractères respectifs des peuples. Pont entre les nations, l’oeuvre alimente une réflexion sur les liens et les échanges interculturels et plaide pour de meilleures relations entre les hommes.