Les oeuvres ludiques de Bosny déconstruisent les attentes du public à l’aide d’illusions d’optique et d’autres jeux visuels, forçant la distinction entre le réel et sa représentation. Artiste montréalais au parcours zigzagant qui s’est initialement fait connaître dans le milieu du graffiti, il s’initie jeune aux mondes de la murale et de la galerie d’art. Cet apprentissage, en addition à des études supérieures en beaux-arts, lui permettent de développer une approche soucieuse des différents publics qui interagissent avec ses oeuvres. Son travail, que ce soit une toile, murale ou oeuvre interactive, recherche la remise en question du spectateur, dans l’espoir d’une réflexion intime.
MSHL, se prononce Michel, d’origine française, arrivé à Montréal fin de l’hiver 2009, est un artiste touche à tout et autodidacte. Artiste graffiti, illustrateur, régulièrement sélectionné et parfois primé (2015-2017) au festival vidéo Dérapage de l’UQAM, produit et réalise des fanzines sous l’entité LEOPP. Après une première exposition en compagnie des artistes Nelio et THTF à la Fresh Paint Galerie, une expo solo au café 180g, quelques apparitions dans des expositions collectives comme Spray Can Art à Artgang ou une expo de skateboard à Art Lounge, MSHL a pu s’exposer au Wip, projet d’Olivier Bonar, par deux fois, dont une installation interactive tout en bois. MSHL travaille également depuis avril 2017 chez MU comme éducateur artistique et assistant de production. Il a ainsi pu travailler sur de grands projets tels que la murale en hommage à Leonard Cohen, puis récemment, a dirigé l’équipe d’assistants pour la murale «Strates » d’Ilana Pichon sur le bâtiment d’Énergir CCU.
MSHL fait partie du collectif Gentil Crew
Description de l'oeuvre
L’œuvre Polygones, polyglottes, réalisée par BOSNY et MSHL, souligne la richesse et la diversité des résidents et des citoyens transitant par le métro Saint-Michel situé à proximité. Les artistes ont cherché à représenter les liens et les connexions entre cette diversité de personnes par un assemblage de formes aux couleurs riches qui semblent pouvoir s’emboîter malgré leurs différences. Des visages anonymes se devinent sur certaines plages de couleurs permettant une double lecture de la murale. De loin, on peut discerner des visages et les formes colorées semblent être connectées, de près, les visages deviennent abstraits et les formes s’individualisent.