Né à Varsovie, en Pologne, Jacek Jarnuszkiewicz est issu d’une famille de sculpteurs qui s’installe au Québec en 1963. Il est titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art et en arts visuels de l’Université de Montréal (1978) et d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia (1982).
Il a créé de nombreuses œuvres dans l’espace public, notamment L’homme est un roseau pensant III (2007) à la station de métro Cartier, à Laval, et Dialogue inaltérable (2009) à Burlington, au Vermont, Parc des Songes (manoir de Verdun); Le temps du verbe (Bibliothèque nationale du Québec); Transition muette (Université McGill); Lys cala (Gatineau)
La sculpture en acier inoxydable de quelque dix mètres de hauteur réfère à l’élément prépondérant qui attire les visiteurs au Québec, à savoir la nature. Elle réfère à l’aspect le plus dynamique de celle-ci, le monde végétal. Elle est une représentation quasi archétypale de quatre brins d’herbe qui, tout en faisant un clin d’œil au square Saint-Louis voisin, sont un double hommage. D’une part, aux herbes aromatiques qui nous ramènent à l’hôtellerie et à la restauration; d’autre part, à la belle obstination des plantes qui les poussent à coloniser la moindre fissure de bitume de nos cités pour y nicher la vie. Les quatre brins d’herbe représentent aussi, outre l’hôtellerie et la restauration, le tourisme et la nature, le sol même du Québec dans lequel ils poussent. Ces cinq éléments se traduisent dans une lecture plus abstraite par cinq lignes, une horizontale et quatre verticales, dans un rapport de symétrie légèrement déstructurée.