Née en 1967 à Montréal, Valérie Blass détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions solos : à Montréal, à la galerie Circa Art actuel, à la galerie B-312, à la Parisian Laundry et chez Dare-Dare; à Québec, au centre de production et de diffusion l’Œil de Poisson; à New York, à la Volta Art Fair. Elle a aussi pris part à de nombreuses expositions collectives, notamment à la Galerie de l’UQAM, au Musée d’art contemporain de Montréal pour la Triennale d’art québécois, et à la galerie Clark. En 2009, elle a présenté l’exposition Une fois de trop au Museum of Contemporary Canadian Art de Toronto. En 2012, le Musée d’art contemporain de Montréal lui a consacré une exposition solo, et en 2012-2013, elle a participé à Oh, Canada, grand survol de l’art canadien tenu au MASS MoCA de North Adams, au Massachusetts.
Description de l'oeuvre
Sculpture Bidon, a été réalisée en 2012 pour être présentée initialement à Brooklyn dans le cadre d’un projet du Public Art Fund de New York, Configurations, tenu au Brooklyn Metrotech Commons du 11 novembre 2012 au 16 septembre 2013. Elle est formée d’une grande stèle de granit dont le contour épouse vaguement la forme du personnage qui se trouve reproduit, en photogravure, sur chacune de ses deux faces ; personnage curieusement accoutré et figé dans une pose insolite, un pied sur un tabouret, l’autre sur une chaise, et tenant un maillet au-dessus de sa tête penchée. L’apparente absurdité de la pose – légèrement différente sur les deux faces – tranche avec l’austérité du granit et de sa forme, qui évoque le langage et l’art de la pierre tombale. Comme le titre l’indique, dans cette pièce comme dans le meilleur des œuvres de Blass, la sculpture propose une certaine mise en abîme de l’art sculptural en tant que tel. Cette Sculpture Bidon est une fausse stèle funéraire, une sculpture bidon en somme, puisque c’est l’image bidimensionnelle qui dicte sa forme à l’objet, et non l’inverse. Il est à noter que le même personnage a été traité par l’artiste dans une autre pièce, réalisée parallèlement, intitulée Orca Gladiator, celle-ci réalisée en ronde-bosse.