Titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Karine Payette vit et travaille à Montréal. Utilisant principalement le médium de l’installation, mais aussi ceux de la photographie et de la vidéo, Karine Payette réalise des environnements fictifs qui font office d’arrêt sur image et de narration suspendue. Dans son travail, elle construit de vastes mises en scène oniriques à partir d’objets banals fabriqués de manière hyperréaliste dans le but de produire quelque chose de narratif qui évoque la précarité du monde qui nous entoure. Par l’utilisation ludique d’objets du quotidien transposés dans des situations extraordinaires, elle joue et déjoue notre vision des choses, afin de nous faire réfléchir sur l’instabilité de la matière et des formes avec lesquelles nous cohabitons. Elle s’interroge sur les notions de confort et de contrariété dans un monde en perpétuelle transformation.
Ses oeuvres ont fait l’objet d’expositions individuelles, notamment à la maison de la culture du Plateau-Mont-Royal (2014), à la Galerie de l’UQAM (Confort instable, 2012) et à Le lieu, Centre en art actuel à Québec (L’autre dimanche matin, 2012). Elle a également participé à des expositions collectives, en particulier au 31e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul qui avait pour thème Agir et à l’exposition inaugurale au Centre Bang de Chicoutimi avec son installation À distance perdue. En 2014, elle participe à la série documentaire sur l’art contemporain Artistes à l’oeuvre organisée par Arsenal art contemporain, en collaboration avec le MACM.
Description de l'oeuvre
Terre en vue est une installation conçue de manière à permettre aux enfants d’y trouver un espace de jeu à la fois concret et imaginaire. L’œuvre se compose de sept éléments figuratifs en aluminium peint de couleurs vives et d’un dessin évoquant les ondulations de l’eau au sol. Cette mise en scène sculpturale ludique représente un panda et un ours polaire, symboles puissants pour l’artiste de la conservation des espèces et de la fragilité des écosystèmes. Faisant le guet à la proue d’un petit bateau méditerranéen, les deux compagnons sont entourés d’un duo de dauphins qui baignent dans une eau d’un bleu profond. Tous semblent voguer vers une future terre promise.
L’œuvre rend hommage aux personnes immigrantes, particulièrement à celles qui ont contribué à façonner l’identité de ce quartier et, plus largement, de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.
Par ailleurs, soucieuse d’adopter des pratiques écoresponsables, l’artiste a recouru aux services de la coopérative Compensation CO2 Québec afin de neutraliser, par la plantation de quatre arbres, les émissions de gaz à effet de serre produites par la réalisation de son œuvre pour le parc du Centenaire-de-Parc-Extension.