Artiste québécois, Michel Goulet est né en 1944 à Asbestos. Formé à l’Université de Sherbrooke et à l’Université du Québec à Montréal, Michel Goulet a mené de front une carrière artistique internationale et une carrière d’enseignant à l’Université d’Ottawa, puis à l’Université du Québec à Montréal. Il contribue à la scène artistique internationale tant par ses sculptures et ses œuvres publiques permanentes que par ses scénographies pour le théâtre et l’opéra.
Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives notamment en représentant le Canada à la Biennale de Venise (1988). Par ailleurs, le Musée d’art contemporain de Montréal lui a consacré une rétrospective en 2004.
Récipiendaire de plusieurs prix, Michel Goulet a en outre reçu le Prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction accordée à un artiste en arts visuels par le Gouvernement du Québec (1990), et le Prix du Gouverneur général du Canada en reconnaissance d’une carrière exceptionnelle (2008). Il est fait Officier à l’Ordre national du Québec en 2018.
Description de l'oeuvre
Trait d’union est une sculpture-fontaine créée par Michel Goulet pour orner l’entrée de la bibliothèque de Saint-Léonard située à proximité de la marie d’arrondissement. Par son emplacement, elle crée un lien entre les deux institutions. Elle est composée de 12 colonnes érigées par paires sur un seul axe. Au faîte de ces colonnes de différentes hauteurs sont installées diverses compositions de maçonnerie. Sur les quatre plus hautes, une structure métallique complexe, d’où un filet d’eau s’écoule et se déverse dans des bassins de béton et de pierre, forme une sorte de dolmen.
Ces éléments d’inspiration archéologique évoquent les vestiges des temps anciens. Ils témoignent, sous forme de traces architecturales inventées, de ces civilisations qui nous précèdent et nous inspirent.
Comme son titre l’indique, il faut concevoir cette sculpture comme le lien qui unit les deux édifices publics érigés sur le site et leurs fonctions. « Ce trait d’union est placé à mi-chemin entre la bibliothèque, somme des connaissances humaines à partager, et l’hôtel de ville, gardien des droits individuels et collectifs dans une société organisée . » L’œuvre, qui constitue l’un des premiers projets d’art public de l’artiste, se présente ainsi autant comme un rappel de l’héritage de la culture occidentale que comme une manière de la poursuivre à travers la création.