En 1958 et 1959, Gilles Boisvert étudie à l’École des beaux-arts de Montréal. Il complète par la suite sa formation par plusieurs stages, notamment auprès d’Albert Dumouchel. En 1966, il participe à l’exposition collective Présence des jeunes, au Musée d’art contemporain de Montréal. Au cours de sa carrière, il réalise de nombreux projets en art public, parmi lesquels Les oiseaux (1973), une murale de 27 m sur 3 m à la Maison de Radio-Canada à Montréal. Il compte à son actif près de 200 expositions personnelles et collectives.
Description de l'oeuvre
Située au parc René-Lévesque, au carrefour du lac Saint-Louis, du fleuve et de la voie maritime, l’œuvre est une sculpture-girouette dont chacun des éléments s’inspire des aides à la navigation. Ainsi, la base reprend la forme des bouées et des phares. À son sommet, un grand cadre rouge est orienté très précisément nord-sud; il sert de rose des vents tout en délimitant l’horizon dans lequel évolue une silhouette mobile. Cette figure humaine qui se dédouble décrit la marche d’un homme. Accolée à son dos, une série de rectangles juxtaposés compose une aile d’oiseau qui capte le vent et fait pivoter la silhouette sur son axe. Nez au vent, l’homme en indique la direction tout comme une girouette. Le motif de l’aile est repris sur les quatre faces de la base. Le marcheur est une figure récurrente dans les œuvres de Gilles Boisvert. Ici, le tableau est démantelé, le personnage sort de son cadre et « prend le large ».