Né en 1931, Mario Merola étudie à l’École des beaux-arts de Montréal de 1946 à 1952, où il s’intéresse à la décoration auprès du peintre Maurice Raymond. En 1952, il se déplace en France pour y suivre un cours de scénographie à l’École supérieure des arts décoratifs de Paris. Il fréquente ensuite l’atelier Place des arts avant d’être engagé comme dessinateur de costumes à Radio-Canada. À partir de 1957, Merola réalise de nombreuses murales intégrées à l’architecture – dont celle du pavillon canadien de l’Exposition universelle de Bruxelles ou encore celles des stations de métro Sherbrooke et Charlevoix –, en plus de lutter pour la reconnaissance professionnelle des artistes.
Description de l'oeuvre
Située à l’entrée nord de l’aréna Maurice-Richard, l’œuvre surplombe la billetterie ainsi que deux escaliers qui mènent à la patinoire. Elle se compose de cinq mosaïques en verre brisé. Sur chaque section de cette frise murale figurent des activités sportives différentes, de la natation au saut à la perche, en passant par le hockey ou les poids et haltères.
Les cinq mosaïques se composent de lignes de force qui structurent l’espace pictural en une rythmique accentuée par le choix de couleurs vives. Ce jeu de rythmes caractérise la pratique de l’artiste. Si la figuration ici présente est inhabituelle dans les murales de Merola, le style de l’abstraction géométrique rappelle toutefois ses implications dans le développement de l’art moderne. Au cours de son cheminement artistique subséquent, il réalisera notamment des murales abstraites composées de modules géométriques sculptés, de sorte à s’inscrire dans la tradition du bas-relief.