Depuis les années 1980, l’artiste et photographe québécoise Geneviève Cadieux exploite une iconographie du corps inspirée d’une influence cinématographique et examine sa représentation à travers la production d’installations photographiques, projectives ou audiovisuelles. Née à Montréal en 1955, elle est Bachelière en beaux-arts de l’Université d’Ottawa (1977) et expose internationalement depuis les années 1980, ayant notamment représenté le Canada à la Biennale de Venise de 1990. Une rétrospective majeure de son œuvre est organisée par le Musée d’art contemporain de Montréal en 1993. En 2011, elle reçoit le prestigieux Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques. Parallèlement à sa carrière d’artiste, elle a enseigné l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris (1993-1994), à l’École d’art de Grenoble (1996), à l’Universitat Politècnica de Valence (1997), au College of Architecture and the Arts de l’Université de l’Illinois à Chicago (1998) et à l’Université Concordia à Montréal, ou elle enseigne depuis 1999.
Posée en phare sur le toit du MAC, La Voie lactée de Geneviève Cadieux veille sur la ville depuis l’inauguration, en 1992, de l’édifice, rue Sainte-Catherine. Devenue un symbole de Montréal, cette installation lumineuse interpelle autant qu’elle séduit par son image de lèvres féminines se profilant contre le ciel. Emblématique de l’intérêt de l’artiste pour le corps humain et le paysage comme véhicules identitaires, cette œuvre occupe une place de choix dans la Collection du MAC. En 2011, presque vingt ans plus tard, une « oeuvre soeur », également intitulée La Voix lactée, était inaugurée dans le métro de Paris. Cette duplication géante en mosaïque est installée dans un couloir de correspondance avec la gare Saint-Lazare.