Artiste multidisciplinaire, Catherine Sylvain réalise des œuvres marquées par un questionnement sur notre rapport au monde. Point d’origine s’ajoute à deux projets d’intégration des arts à l’architecture : l’un pour l’école primaire des Grands-Vents, à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, l’autre pour le Centre sportif régional de Memphrémagog, à Magog. On a pu voir son travail dans plusieurs expositions personnelles, notamment à la Galerie Horace à Sherbrooke (2006), à Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe (2005) et au Centre d’exposition CIRCA, à Montréal (2004). Elle a également présenté ses œuvres dans des expositions collectives, notamment à la Biennale de Liverpool (2010) et au Musée national des beaux-arts du Québec (2008). Formée à l’Université Laval (B. arts plastiques, 1999), puis à l’Université Concordia (M.F.A, 2003), Catherine Sylvain enseigne aussi les arts visuels au Cégep de Saint-Hyacinthe.
Description de l'oeuvre
L’œuvre a été conçue pour un bâtiment destiné à la pratique du sport annexé à l’École secondaire Henri-Bourassa. Elle s’inspire donc de ce contexte particulier et met l’accent sur l’aspect rassembleur du sport et l’idée de communauté. Il s’agit d’un bas-relief en aluminium présentant une image morcelée qui met en scène des silhouettes de personnages schématisés et formant un motif. Ces personnages sont la représentation symbolique des membres d’une équipe : les corps juxtaposés sont les mailles qui tissent un motif plus grand. La disposition des personnages peut suggérer visuellement différents sports comme par exemple : le positionnement de joueurs sur un terrain de sport durant une partie, une chorégraphie de nage synchronisée ou de gymnastique, etc. Ce motif structuré évoque l’esprit d’une équipe: une structure organisée où chaque partie a son importance et où l’ensemble forme un tout fort, qui se tient.
L’œuvre reprend les couleurs de l’édifice afin de s’intégrer visuellement à celui-ci et ainsi transformer l’édifice-école lui-même en élément porteur de sens dans l’œuvre. Les personnages et les hexagones qui tissent un motif visuel deviennent les briques symboliques qui forment l’édifice-école. Le sens de l’œuvre devient alors plus ouvert : le motif pouvant représenter symboliquement la communauté que forment les élèves de l’école ou même la communauté des citoyens du quartier.