{"title":"Antigon VII | Art Public Montr\u00e9al","thisUrl":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/antigon-vii\/","body_class":"apm_artwork-template-default single single-apm_artwork postid-60975 apm lang-fr apm-full-js nav-env-filters","query_hud":null,"active_filter":null,"alternate_language_url":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/en\/oeuvre\/antigon-vii\/","clear_filter_collection":0,"clear_filter_tour":"clear","data_attributes":{"data-view-type":"apm_artwork"},"filter_root_url":"\/collection\/","artworkNav":false,"mapMarkers":[{"id":60975,"slug":"antigon-vii","title":"Antigon VII","permalink":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/oeuvre\/antigon-vii\/","year":"1991","loc":{"lat":"45.50089529480436","long":"-73.56150805950165"},"artist_names":"<span>Liliana<\/span> <strong>Berezowsky<\/strong>","thumb":"https:\/\/artpublicmontreal.ca\/wp-content\/uploads\/2016\/11\/31-PlaceV_Berezovsky-I-150x150.jpg","infoBox":false,"cat_color":"#e50f09","env":"indoor","singleArtwork":true}]}
D’origine polonaise, Liliana Berezowsky arrive enfant, en 1948, au Canada et complète un baccalauréat en sociologie à l’Université de Toronto avant de déménager en Amérique du Sud, où elle séjourne pendant six ans. Elle obtient un baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia, en 1984, et y termine une maîtrise en beaux-arts, en 1989. Elle y enseigne depuis 1988, à titre de chargée de cours en sculpture et dessin. Sculpteure prolifique, elle a conçu de nombreuses œuvres d’art public et ses œuvres font partie de nombreuses collections, dont celle du Musée des beaux-arts du Canada.
Ses premières oeuvres, de tailles monumentales, s’inspirent du paysage industriel et de la machine. Berezowsky se concentre par la suite sur une série de plus petites sculptures basées sur le principe d’objets trouvés et de l’espace intérieur. Ses oeuvres actuelles, créées à partir de matériaux non-traditionnels, sont tantôt grandes, tantôt petites.
À travers Antigon VII (1991), œuvre aux échos intimes qui mêle métal, bois et caoutchouc, Liliana Berezowsky cherche à explorer les limites de la sculpture et de la plasticité. La présence fortement matérielle de Antigon VII est le résultat du choix des médiums, en l’occurrence le métal, ici replié et ancré dans le sol. En même temps, la diagonale que trace l’aile rend un sens de mouvement qui neutralise la lourdeur du matériau. Aussi, le trou donne un aspect vide à la sculpture autrement massive et dense.
Le motif de l’avion, avec celui de l’oiseau, a une résonance personnelle chez l’artiste. Ayant survécu à un écrasement d’avion, devenue par la suite une immigrante marginalisée parce qu’elle ne connaissait pas le français, l’aile, dont une partie du squelette est exposé, se fait ici un symbole de sa résilience aux chocs, tant physiques que culturels. Le titre, lui, fait référence au personnage éponyme tiré de la mythologie grecque. Préférant mettre fin à ses jours plutôt que de renoncer à son indépendance, l’œuvre prend alors un sens tragique et devient un symbole du poids de la liberté et de sa fragilité.
Enfin, Berezowsky joue avec la tension entre légèreté et lourdeur, immobilité et mouvement, d’où le dynamisme de l’oeuvre, qui change et s’enrichit selon l’angle observé et l’appréhension du récit sous-jacent à sa création.