À la suite de l’obtention d’un baccalauréat en arts plastiques à l’Université du Québec à Montréal en 1982, Alain Paiement entreprend des études de deuxième cycle en Europe. En 1987, il effectue un retour en sol montréalais pour terminer une maîtrise en arts plastiques à l’UQAM, où il enseigne depuis 2004. Premier artiste québécois à être invité au Whitney Museum de New York en 1992, il est notamment reconnu depuis la fin des années 1980 pour son travail de photographie sculpturale ou « plasticienne ». Ayant participé à de nombreuses expositions internationales, il est considéré comme un incontournable de la photographie contemporaine au Canada.
Description de l'oeuvre
Réalisée à partir de macrophotographies de bulles de savon, l’œuvre présente un espace bleu pouvant à la fois évoquer l’eau et le cosmos, le subaquatique et le céleste. On y observe une progression continue de bulles flottantes, de petites à très grandes. Ce changement d’échelle prend le passant à partie, alors que les bulles grandissent pour atteindre jusqu’à un mètre cinquante de diamètre, devenant alors plus sculpturales que photographiques. Les multiples assemblages des bulles évoquent autant de molécules inconnues. Les parois de verre posées sur l’image produisent un effet de miroir qui s’ajoute aux différents jeux de reflets sur la surface des bulles. L’œuvre est à mettre en relation avec Mosaïque fluide, une autre murale photographique de l’artiste située au rez-de-chaussée du même pavillon. Ces deux œuvres s’inscrivent en dialogue avec les recherches en sciences biologiques qui ont cours dans ce pavillon en évoquant, par des jeux d’échelles, le microcosme moléculaire ou les constellations.