André Fournelle a étudié la sculpture en suivant des ateliers aux États-Unis, en Italie, en Belgique, en France et en Allemagne. Son travail résulte de la fusion de diverses sources d’inspiration, comme les éléments naturels (eau, terre, air, feu), les formes géométriques simples (cercle, triangle, carré, croix) et des courants de l’histoire de l’art (constructivisme russe, pop art, actionnisme viennois).
Créateur prolifique depuis 1965, il a signé plusieurs œuvres d’intégration de l’art à l’architecture, dont celle intitulée Un moment vivant (2000), réalisée pour l’aéroport de Taipei à Taiwan, et des interventions en plein air, comme sa Spirale (1989) en hommage à Robert Smithson, exposée dans le désert de Death Valley en Californie.
Description de l'oeuvre
La ville blanche est installée dans le parc René-Lévesque. Située entre deux plans d’eau sur un vaste terrain, rayonnant au bout d’une allée de peupliers, l’œuvre sublime le paysage. Huit grands trapèzes en acier encerclent une colonne blanche de granit. Les éléments sculpturaux, disposés en cercle comme sur une cible vue de haut, sont organisés selon des principes de géométrie. Métaphore de la navigation et de la transition, l’œuvre monumentale, qui évoque l’image d’un navire amarré, appelle à la contemplation, aux loisirs et à la détente.
L’œuvre se veut également un hommage au temps qui passe, à l’instar du film auquel il fait référence. En effet, Fournelle s’est inspiré de Dans la ville blanche, un film d’Alain Tanner de 1983 portant sur le voyage que fait un marin à Lisbonne. Le personnage y fait l’expérience d’une ville où le temps paraît suspendu.