Doyon-Rivest est un duo d’artistes fondé en 2000. Mathieu Doyon est artiste visuel et musicien, tandis que Simon Rivest est designer graphique et concepteur.
Leur travail a été présenté dans de nombreuses expositions solos et collectives, notamment en Finlande et en Pologne. Parmi les institutions où ont été exposées leurs œuvres, comptons le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec, la Manif d’art de Québec, la Biennale de photographie d’Amsterdam, la Biennale de Liverpool et au Contact Festival de Toronto. Ils ont aussi plusieurs œuvres d’art public à leur actif.
Doyon-Rivest s’intéresse à la communication et à ses divers aspects esthétiques. Leur travail pose un regard sur les interrelations entre le monde de la publicité, de la société de consommation, de l’art contemporain et de la culture populaire. Ils créent des œuvres étonnantes qui remettent en question les codes établis et la place de la beauté dans les espaces virtuels.
Description de l'oeuvre
Le quotidien fantastique se déploie sur presque toute la longueur d’un des murs fenêtrés de la passerelle de la gare, longue de 145 m, ainsi que sur une partie des fenêtres de la façade et un des côtés de l’édicule. L’œuvre a été conçue de manière à animer la passerelle dans sa globalité, envisagée comme une zone de transit, et à capter l’attention de ses usagers, jour après jour, grâce à un niveau de détail important.
Le tandem d’artistes a opté pour une série de motifs cernés dans des formes géométriques. Ces motifs sont fabriqués à partir d’objets et d’icônes du quotidien, photographiés et traités en haut contraste, assemblés puis répétés dans ce qui pourrait évoquer une tapisserie. Chacune des formes géométriques est composée d’un motif exclusif, formant un ensemble de 75 motifs différents.
Le quotidien fantastique comporte trois niveaux de lecture. De près, on découvre l’iconographie de base des motifs. De loin, par exemple à partir du train, on observe des formes géométriques, chacune définie selon la répétition d’un motif qui lui est exclusif. De très loin, si on observe la passerelle dans son ensemble, on peut y lire le titre de l’œuvre, dans une composition typographique abstraite.
Pour le collectif Doyon-Rivest : « En démultipliant ces objets usuels, en les transformant en motifs qui les rendent presque abstraits et en les entrechoquant, nous faisons naître une poésie étrange et séduisante. De la vie ordinaire, nous créons un quotidien fantastique qui rythmera le déplacement des usagers. » Détourner les objets du quotidien permet à la fois de subvertir le con-sumérisme et la place des objets du quotidien pour animer la passerelle de la gare.