

À travers le médium photographique, ils s’insèrent à l’échelle locale pour exposer les récits racontés par et pour les personnes, enrichies de témoignages, de récits, de chroniques d’histoires ordinaires et non officielles. Ces micro-narrations composent les murales, les photomontages et les animations photographiques élaborés minutieusement par le duo d’artistes à partir d’appareils numériques leur permettant d’explorer différentes sémantiques de l’image. Depuis 1999, Patrick Dionne et Miki Gingras se déplacent tels des oiseaux migrateurs à l’intérieur des terres, pour traverser le continent dans leur légendaire camionnette et s’installer au fil des saisons sous différentes latitudes méridionales. Le Nicaragua, le Guatemala, la Colombie et le Mexique ont ainsi été des lieux de rencontre avec des réalités culturelles et identitaires diverses, qui s’intègrent dans leur travail artistique nomade et transfrontalier. Les stratégies audiovisuelles participatives articulent l’axe autour duquel convergent les expériences personnelles, les mémoires collectives, les revendications politiques, les luttes environnementales, les usages et les coutumes qui composent une ethnographie de la vie quotidienne, de la vie de quartier. Ce néo-muralisme photographique participe au dialogue entre les traditions culturelles du sud et du nord, grâce à une approche intuitive où le sens collectif domine le champ visuel.

Description de l'oeuvre
Mémoire d’un paysage est composée de formes et de textures d’images photographiques, parfois symboliques pour les représentations mentales qu’elles suscitent et, ou métaphoriques pour les substitutions visuelles qu’elles proposent. Cette oeuvre crée un parallèle entre la mémoire et la transformation; l’enfant et la nature.