La Société des archives affectives est une entité vouée à la collaboration artistique, à la production d’archives affectives et à la conservation de savoirs périphériques. À l’image d’un rhizome, où chaque chemin se rassemble et se divise dans un continuel processus de transformation, la Société s’ouvre sur l’expérimentation et les rencontres. Elle est animée par la création, le collectionnement et le sauvetage de ce qui est sous le joug de la disparition ou à la périphérie des consciences. Projet d’exploration romantique et conceptuelle imaginé par les deux membres fondatrices Fiona Annis et Véronique La Perrière M., le collectif arpente depuis 2010 le territoire de la recherche-création en arts visuels
Description de l'oeuvre
Notre souffle par-delà rend hommage à la profession infirmière. L’œuvre est située à la rencontre de la rue Jeanne-Mance et de l’avenue des Pins, à l’intérieur d’une placette spécifiquement conçue pour mettre en valeur une perspective visuelle sur le mont Royal. La proximité de la placette avec l’Hôtel-Dieu de Montréal, première institution hospitalière fondée en sol montréalais, contribue à en faire un lieu significatif pour l’implantation d’une œuvre d’art public en hommage à cette profession.
L’œuvre est constituée de trois ensembles de bronze qui font chacun référence à une thématique distincte : hospitalité, transmission et soin. À l’image de la relation d’un(e) patient(e) avec son infirmier ou son infirmière, l’échelle intime de l’œuvre sollicite un rapport de proximité avec les personnes qui circuleront ou qui s’y arrêteront.
Les mains et le tissu faits de bronze évoquent tour à tour les gestes de soin et le tissu social, soutenu par ces mêmes mains. Avec les formes de tissu, organiques et ondulantes, les artistes illustrent les liens qui unissent et protègent les populations, et qui construisent la toile sociale. Suggérant des mouvements engendrés doucement par le vent, le tissu respire au rythme d’un souffle imaginaire, un souffle collectif de vie.
Dans cet esprit d’hommage et de relation de proximité inhérente à la profession infirmière, douze des mains qui figurent dans l’œuvre ont été moulées à partir d’infirmières et d’un infirmier. Ces rencontres privilégiées entre les artistes et les participant(e)s au projet ont été l’occasion d’échanger sur la profession. Les témoignages récoltés ont été immortalisés à travers un court-métrage documentaire produit dans le cadre de ce projet de don.