Né en 1898 à Lawnton en Pennsylvanie, Alexander Calder est issu d’une famille d’artistes : son père, Alexander Stirling Calder, et son grand-père, Alexander Milne Calder, étaient sculpteurs, et sa mère, Nanette Lederer Calder, était peintre. Il suit une formation d’artiste à l’Art Students League de New York de 1923 à 1925. Considéré comme l’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle, Calder a laissé sa marque dans l’espace public avec ses « mobiles » et ses « stabiles ». Ce dernier mot, inventé par Jean Arp, fait référence aux œuvres stationnaires de Calder. Dans ses dernières années, il a réalisé des stabiles monumentaux composés de formes simples ancrées au sol que l’on trouve, entre autres, à Berlin, Chicago, Jérusalem, Paris, Mexico et Seattle. Alexander Calder meurt à New York en 1976.
La sculpture Trois disques d’Alexander Calder est composée de pieds arqués en acier inoxydable non poli. Les arcs superposés reposent sur six poteaux élancés qui se terminent par deux pointes et trois disques. Avec sa forme abstraite, la structure – asymétrique, mais équilibrée – crée des jeux d’ombre et de lumière semblables à des mouvements de danse. La sculpture évoque le progrès et le pouvoir de l’homme.
Son emplacement – elle a été déplacée en 1991 au belvédère du parc Jean-Drapeau, sur l’île Sainte-Hélène qui a été construit pour la recevoir, à 300 mètres de son site d’origine-, permet au public de circuler autour de l’œuvre et de la voir sous différents angles, de près et de loin. Au fil des ans, il est devenu un point de repère important dans le paysage montréalais. Bien que plusieurs villes aient fait l’acquisition d’un stabile Calder, celui de Montréal est unique. D’une hauteur de 22 mètres, c’est le deuxième plus haut (après celui de Mexico qui mesure 24 mètres de haut). À la demande de l’International Nickel Company du Canada, il n’est pas peint, ce qui en fait également le seul exemple de stabile monumental non peint. Ainsi, Trois disques met en valeur la matière brute, les éléments d’assemblage et les traces de sa fabrication dans une esthétique franchement industrielle. En bref, le travail et le génie humains peuvent être vus dans l’imposante sculpture de Calder.