Shelley Miller est une artiste basée à Montréal et spécialisée dans la création d’œuvres d’art public ainsi que dans l’art de rue. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts du Alberta College of Art and Design (1997) et une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia (2001). Elle a reçu de nombreuses bourses et subventions du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et lettres du Québec et de la Fondation du Commonwealth. Elle a exposé ses installations éphémères et ses créations pour des lieux publics à travers le Canada, de même qu’au Brésil, en Inde et en Australie.
Le processus créatif de Shelley Miller est un travail d’inclusion et de collaboration, elle tient toujours compte de son public ainsi que des usagers d’un espace particulier. Ses créations sont toujours élaborées en tenant compte du style architectural et des matériaux environnants, conférant à chaque réalisation un caractère spécifique au lieu d’exposition.
On retrouve ses œuvres dans les collections de la Ville de Montréal, du Musée Juste pour rire, du Musée d’Art Moderne de Bahia au Brésil, à la Reliance Industries en Inde, ainsi que dans de nombreuses collections privées.
Description de l'oeuvre
Shelley Miller propose aux élèves et aux passants un parcours dans le temps avec son œuvre intitulée Languettes et labyrinthes. Sa conception artistique s’inscrit sur trois grands murs de dimensions diverses à l’extérieur de l’école Saint-François-d’Assise. Cet ensemble de reliefs en creux se compose de panneaux de béton préfabriqués de type Graphic Concrete. Le dessin de l’artiste, qui se répète, a été imprimé sur une membrane où a été coulé le béton.
De loin, les larges bandes diagonales entrelacées aux couleurs gris clair et sombre – les languettes –, créent l’effet d’un tissage. Lequel est d’autant plus visible que la texture lisse du gris pâle contraste avec celle granuleuse du gris foncé, obtenue par la présence d’agrégats dans le béton. De près, on remarque dans certaines bandes un réseau de fines lignes curvi-angulaires représentant les labyrinthes et dans d’autres, des motifs naturalistes détaillés – une faune terrestre et aquatique – aux dessins d’un autre siècle. C’est d’ailleurs la mise en œuvre du type novateur de béton qui permet la finesse de ces détails. Pour la sécurité des élèves, le plancher en vinyle et résine d’un long corridor intérieur qui complète l’œuvre n’est pas accessible. Les lignes blanches sur fond gris y rappellent le labyrinthe, au sein duquel des dessins d’animaux et de végétaux publiés au début du 20ᵉ siècle sont reproduits en couleurs vives.