Annie Hamel est bachelière en arts visuels et membre du Conseil des métiers d’art du Québec à titre d’artisan professionnel. Elle œuvre dans le domaine de la peinture murale et décorative depuis plus de dix ans. Elle réalise plusieurs projets d’envergure au Québec et à l’étranger, notamment en France, en Belgique et au Mexique.
Description de l'oeuvre
Produite par MU, cette murale de près de 2 000 pieds carrés est une réalisation de la muraliste Annie Hamel. Intitulée Étoffes de pionnières, origines d’un peuple, elle illustre le parcours historique et le legs exceptionnel des Filles du Roy, à l’occasion des célébrations du 350e anniversaire de leur arrivée (1663-2013) organisées par la Maison Saint-Gabriel.
L’œuvre rappelle le rôle des trente-six premières Filles du Roy — toutes nommées sur la sixième robe — dans l’implantation et l’épanouissement d’une colonie en Nouvelle-France et, tout particulièrement, à Ville-Marie (aujourd’hui Montréal). Huit tableaux, peints sur les robes des huit premières Filles du Roy à arriver à Montréal, racontent l’histoire de ces femmes.
Sur les quatre robes de gauche, l’artiste décrit leur départ de La Rochelle en 1663, leur redoutable et périlleuse traversée à bord de l’Aigle d’Or, leur arrivée, à l’automne, sur les rives de la vallée du Saint-Laurent, leur rencontre avec les Autochtones et leur accueil à la ferme Saint-Gabriel par Marguerite Bourgeoys. Elle y relate aussi leur réalité en Nouvelle-France : le travail de la terre que ces citadines orphelines ont dû apprivoiser, les minutes notariales de leur mariage ainsi que leur préparation à fonder une famille. Les deux robes suivantes ouvrent sur la modernité et évoquent le legs inestimable des Filles du Roy. La septième robe présente des visages d’enfants d’origines diverses qui forment le Québec d’aujourd’hui. Enfin, l’œuvre se termine par un hommage aux descendantes de ces premières immigrantes et à toutes les femmes qui ont contribué à construire le Québec et qui y jouent aujourd’hui un rôle clé. Afin que toutes ces femmes puissent se reconnaître dans son œuvre, l’artiste a choisi de peindre huit silhouettes sans visage.