Après avoir étudié les beaux-arts à Tokyo et à Paris, Miyuki Tanobe s’installe au Québec en 1971. Dès son arrivée, elle s’intéresse au style de certains artistes québécois, par exemple, l’école de peintres de Charlevoix, qui auront une certaine influence sur son art. Bien que ses œuvres soient réalisées avec un médium typiquement japonais, le nihonga, c’est-à-dire un mélange de pigments et de sable, elles s’ancrent pourtant dans la culture visuelle québécoise. En effet, ses motifs de prédilection sont des scènes hivernales, se déroulant souvent dans des quartiers populaires comme Saint-Henri ou le Plateau Mont-Royal.

C’est précisément parce qu’elle a su intégrer et figurer la culture visuelle québécoise dans ses oeuvres que Tanobe sera louangée par des auteurs comme Gabrielle Roy ou Gilles Vigneault. Elle est d’ailleurs honorée à de multiples reprises : en 1994, elle est élue membre de l’Académie royale des arts du Canada et Officière de l’Ordre national du Québec en 1995. En 2002, elle devient alors membre de l’ordre du Canada et reçoit la médaille de l’Ordre du Jubilée.

Parmi les collections détentrices de ses œuvres, citons notamment le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée national des beaux-arts du Québec.