Né en 1922 à Leipzig (Allemagne), Johannes Burla a étudié à la Schule für Gestaltung de Bâle (École des arts appliqués) de 1942 à 1946. Il travaille ensuite comme tailleur de pierre et sculpteur jusqu’en 1956. Il devient alors professeur à la Schule für Gestaltung de Bâle. La même année, il participe à la Biennale de Venise.
Outre son travail d’enseignement, il réalise des œuvres pour des architectes, répond à des commandes publiques et expose à Bâle et à Zurich. En 1991, il remporte le concours et exécute une pièce de monnaie commémorative en or pour les 700 ans de la Confédération suisse. Sa carrière s’est déroulée essentiellement en Suisse.
Burla a réalisé plusieurs œuvres pour des lieux publics, que ce soit dans le contexte d’une commande ou d’une collaboration avec des architectes. Il a aussi réalisé des aménagements intérieurs, notamment celui du hall d’entrée de la bibliothèque de l’Université de Bâle.
Description de l'oeuvre
La sculpture évoque la structure microscopique d’une molécule qui, reprise dans des dimensions monumentales, devient abstraite. À l’image de la molécule constituée d’un ensemble d’atomes unis les uns aux autres par des liaisons chimiques, la sculpture comprend plusieurs sections tubulaires en bronze assemblées par soudure. L’artiste est venu lui-même l’installer à Montréal.
Cette œuvre avait été commandée par des compagnies pharmaceutiques pour le pavillon de la Suisse à Expo 67 de Montréal. Après l’événement, les sociétés commanditaires et le gouvernement suisse en ont fait don à l’Université de Montréal.
Quel que soit le matériau utilisé, les sculptures de Johannes Burla sont résolument abstraites et souvent minimalistes, avec des formes géométriques simples. L’artiste sait adapter les formes aux caractéristiques inhérentes des matériaux que ce soit la pierre, le béton, le métal, le bronze. Il emploie très rarement la couleur, préférant garder la matière brute. Quand il en utilise, les couleurs sont pures et intenses.